Place aux luttes ! IMP, Mutations, Équipements…

Le néolibéralisme nous pousse à la résignation et tente de nous inculquer un sentiment d’impuissance face au cours de l’Histoire. Pourtant, les luttes peuvent faire bouger les choses : à plusieurs, déterminé·es, on peut agir et gagner !

Bravo à tous·tes celles et ceux qui luttent et contribuent à construire l’avenir : place aux luttes !

Tous nos droits ont été l’objet de luttes pour les gagner et les garder

Mathilde Larrère, Historienne

UNSS : carton rouge !

Depuis la nomination d’O. Girault, tout est fait pour détruire le service public du sport scolaire : caisses vidées, crédits d’animation en baisse, accord-cadre transport, augmentation du prix de la licence. Le nouveau règlement fédéral va priver de rencontre les licencié·es en modifiant les catégories d’âges et risque de mettre en danger l’intégrité physique des élèves.

Dans les AG UNSS, la profession lève des cartons rouges pour revendiquer :

  • Une évolution du règlement fédéral.
  • Le doublement de la subvention du MEN à l’UNSS (inchangée depuis 2018) !
  • La sacralisation des IMP des coordos de district (en baisse dans 7 académies).
  • Le départ de la DN actuelle au regard de son manque d’écoute des acteur·rices de terrain ET de ses choix politiques et budgétaires qui mettent en danger l’UNSS et les AS.

Les élus nationaux des AS

Académie de Guadeloupe

Le Conseil d’État condamne l’opacité des mutations

Le SNEP-FSU Guadeloupe a porté le combat des mutations au Tribunal Administratif, notamment pour deux collègues ayant subi des erreurs. En 1ère instance le tribunal de Basse-Terre puis celui de Bordeaux (cour d’appel) ont suivi les arguments du rectorat : les affectations seraient des mesures d’ordre intérieur (choix de la rectrice). C’est une négation du droit à muter, pourtant présent dans le statut de la Fonction publique (FP).

Le SNEP-FSU Guadeloupe, conseillé par le service juridique du SNEP-FSU, choisit de saisir le Conseil d’État.

05/03/2024, le Conseil d’État casse les deux jugements, reconnaît les opérations d’affectation comme des mutations pleines et entières en conformité avec les statuts de la FP.

Dès le mouvement intra suivant, le rectorat en tire les conséquences, démute et remute les collègues ayant subi des erreurs. Le SNEP-FSU Guadeloupe espère avoir ouvert la voie à une réflexion concernant le retour des CAPA et FPMA.

E. Roublot

Académie de Bordeaux

IMP : le respect de nos droits n’est pas négociable

Coordo dans un collège avec plus de 4 profs d’EPS, ma cheffe d’établissement refusait de m’attribuer une IMP de coordination au taux de 2 500 euros ! Après un stage du SNEP-FSU, j’ai engagé une demande auprès du Recteur… restée sans réponse.

5 ans de procédures : Tribunal Administratif, Conseil d’État, Cour d’appel Administrative (CAA). L’appui indéfectible du SNEP-FSU1 et de son avocat Maître Weyl, d’une pugnacité remarquable, m’auront permis de ne rien lâcher et de gagner.

L’arrêt de la CAA, pour considérer le dépassement des 4 enseignant·es en équivalent temps plein, prend en compte le fait qu’un collègue avait une HSA : cela vaut maintenant pour tous·tes! Un succès important pour toute la profession.

Faisons respecter nos droits : luttons.

S. Genes – Professeur EPS (33)

Académie de Lille

Gymnase et contenus :même combat !

Déjà trois hivers que la mairie ne chauffe plus le gymnase. 2023-24, les réparations ne sont pas faites, les conditions de sécurité ne sont plus assurées. Nous renonçons à utiliser le gymnase. Juin, la mairie adresse une facture pour des créneaux non utilisés. Le collège refuse de régler. Juillet, la mairie impose un déménagement de tout le matériel EPS !

Rentrée : mobilisation générale des parents et des personnels : manifestation médiatisée ! Sous pression, la mairie programme les réparations. Le DASEN nous remercie de militer pour les élèves. Mais il ne peut garantir le chauffage et compte sur nous pour qu’on « s’adapte » !

Quand l’institution estime que la garderie est suffisante en EPS, il est urgent de se mobiliser sur nos contenus !

C. Dartois – Prof. EPS (Marly 59)

Académie de Grenoble

La lutte paie !

Depuis 40 ans, l’intersyndicale Fonction Publique 74 (ISFP) alerte sur les difficultés de recrutement, d’attractivité et de vie chère en Haute-Savoie, à cause de la situation frontalière avec la Suisse.

La FSU 74 agit : interventions en instance, auprès des élu·es, presse, pique-niques « patates à l’eau », remise de témoignages au Préfet… et contraint l’administration à mettre en place en septembre 2023 une Indemnité de Résidence (IR)2pour les agent·es travaillant dans 50 villes du 74. L’ISFP appelle à interpeller les maires : 72 nouvelles communes en décembre !

C’est une victoire historique, mais cette IR reste insuffisante et inéquitable. Les luttes continuent pour généraliser le dispositif et pour l’augmentation de 10 % du point d’indice !

B. Lombart – PE 74

Académie de Lyon

Le « choc des actions »pour mieux enseigner

Au CA DHG, les élu·es des personnels font adopter une contreproposition pour ne pas mettre en place des groupes de niveaux : créer une classe de plus en 6°, 5°, 4°.

Les profs de lettres et maths se sont opposé·es aux IPR qui voulaient imposer un stage pour trier les élèves. Résultat : grève quasi générale. Ce rapport de force très élevé contraint l’administration à reculer sur le « choc des savoirs ».

À la rentrée, les effectifs passent de 29 à 25 : les enseignant·es apprécient !

Toutefois, l’apparition de barrettes a entraîné des EDT dégradés et une reprise à 13h 30 (le règlement intérieur prévoit 14h 00 !).

Le combat n’est pas terminé mais un objectif est atteint : « nous ne trions pas nos élèves » !

C. Fezzoli – Collège Exbrayat (42)  

Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent

Lucie Aubrac, Résistante communiste
  1. Merci particulièrement à J. Fayemendy, E. Sallanne et H. Sivy []
  2. 3 % du traitement brut   []
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Dossier – 4 heures d’EPS : se rendre à l’évidence

Aussi bien les besoins sociaux criants, en rapport à la sédentarité galopante chez les jeunes notamment, que le plébiscite de l’EPS auprès des élèves (enquête SNEP-FSU, avril 2022) et des parents etc, donnent raison à la revendication du SNEP-FSU de porter immédiatement les horaires de l’EPS à 4 h