Par Pascal Anger
Un État, son budget, ses emprunts (émission de titres) ne fonctionnent pas comme ceux d’un ménage, d’une entreprise, voire d’une collectivité territoriale. Un État a un horizon de vie illimité, il peut lever des ressources et faire du déficit comme il le décide (avec son Parlement). Il peut changer les règles du « jeu » (la fiscalité par exemple…) et faire de la création monétaire (comme les USA)…
Il en est de même pour une banque centrale, qui est la banque des banques. Elle ne peut pas faire faillite (ni un État, mais qui peut faire défaut). Elle n’a pas à être rentable comme une banque commerciale ni à être en équilibre comptable (le passif peut rester supérieur aux actifs).
La finalité budgétaire d’un État n’est pas d’être à l’équilibre comptable, mais de faire fonctionner la société dans tous ses aspects (économique, éducation, santé, transports, logement…), bref d’assurer la cohésion de la société et l’intérêt général. Le budget d’un État est un agent économique majeur dans l’économie qui peut mener une politique récessive (pour calmer) ou stimuler l’économie (relance). Le budget irrigue, redistribue et investit aussi pour l’avenir. Tout déficit public est un excédent pour la sphère privée (ménages, entreprises et collectivités…) et répond entre autres aussi à des besoins sociaux et/ou écologiques. Rappelons ici que ladite science économique n’est qu’une construction humaine et que l’économie n’est que politique. Rien de religieux ou de lois naturelles préexistantes.
Ajoutons que la dépense publique, donc celle d’un État ou du système de protection sociale, contribue au PIB autour de 21 % (selon l’INSEE). Le PIB est le total du PIB du secteur marchand et du secteur non-marchand (services publics, protection sociale, …).





