Ce plan, annoncé le 4 mars dernier par Ursula von der Leyen, permettrait de dégager une marge de manœuvre budgétaire supplémentaire de 650 milliards d’euros sur une période de quatre ans et serait sorti de la règle des 3 % de déficit public.
Soit une dérogation au Pacte de stabilité et de croissance qui éviterait une procédure de déficit excessif. Ce chiffre correspond à une augmentation des dépenses de défense de 1,5 % du PIB en moyenne par État membre. Et par ailleurs, 150 Mds se feraient sous forme de prêts (emprunts européens ?). À noter simultanément que le futur nouveau chancelier de l’Allemagne est pour supprimer le frein constitutionnel à l’endettement dans son pays et revoir aussi la règle des 3 % de déficit public.
Aussi, nous devons nous emparer de ces choix politiques pour poser la question qu’ils soulèvent : pourquoi d’un seul coup l’ouverture des crédits – les investissements pour la défense – seraient possibles alors qu’ils ne le sont pas pour l’avenir de la jeunesse, les besoins sociaux et environnementaux ? Il faut relancer la remise en cause des dogmes budgétaires et monétaires ineptes du pacte de stabilité, en lien avec la BCE.
Il se joue aussi, au prétexte de la situation internationale, une offensive des néolibéraux sur le plan européen et national pour instaurer une économie de « guerre » ou de défense au détriment de la protection sociale, des services publics et de l’urgence écologique. N’est-ce pas la poursuite de l’offensive des capitalistes contre les peuples et l’intérêt général, bref contre tout compromis social ?