La semaine de l’EPS 2021

Les déclarations publiques de nos ministres sur le développement de l’activité physique sont au mieux des paroles en l’air, au pire des leurres. Le gouvernement tente de faire croire qu’il fait quelque chose pour le sport et plus largement l’activité physique en France. Or cela reste du domaine de la « communication » car aucune action concrète n’est à acter à ce jour !

Il faudra pourtant bien à un moment donné que chacun et chacune prenne conscience de la gravité de la situation à court, moyen et long terme. Comme pour les questions écologiques, l’impact d’une dégradation importante du niveau d’activité physique sur les générations futures sera considérable. Et, comme pour le reste, ce sont les plus démunis qui trinquent en premier. Citons seulement deux chiffres : les enfants ont perdu 25% de leurs capacités cardio-vasculaires en quelques décennies. 75% des filles dont les parents n’ont aucun diplôme et des faibles revenus ne font pas de sport.

Un ensemble de mesures d’urgence sont à prendre. Certes elles ont, pour certaines, un coût, mais bien moindre que celui des dégâts occasionnés par l’accroissement de la sédentarité et l’augmentation des inégalités. Une partie de ces mesures concernent le champ scolaire, l’autre le champ du sport et plus largement des pratiques physiques.

L’Ecole, par son caractère obligatoire, est la seule à pouvoir imposer une augmentation du volume de pratique pour tous et toutes, avec ses deux leviers que sont l’EPS et le sport scolaire. Par exemple, le passage à 4h d’EPS tout au long de la scolarité serait une première étape significative.

Par ailleurs le mouvement sportif doit bénéficier de nouveaux moyens pour élargir son offre et pouvoir proposer un accès de proximité, gratuit, sur l’ensemble du territoire, à une pratique sportive pour tous les publics.

Le gouvernement a beaucoup communiqué sur « l’héritage » des JOP 2024, avec, pour l’instant un piètre résultat. Il est grand temps de redresser la barre en fixant une nouvelle ambition pour la société et d’abord sa jeunesse. Au-delà des mots, nous pensons qu’œuvrer pour une jeunesse plus sportive, plus active physiquement, c’est possible. Nous faisons dix propositions constructives et lançons un appel à celles et ceux, politiques, sportifs et sportives, enseignants et enseignantes, éducateurs et éducatrices, parents d’élèves… à les soutenir et les relayer le plus largement possible.

Pour l’avenir de notre jeunesse et donc de notre société, il est urgent d’agir, ensemble !

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