Extraits d’études et de rapports
Rapport de l’UNICEF « Des mondes d’influence : Comprendre ce qui détermine le bien-être des enfants dans les pays riches »
Septembre 2020
UNICEF France alerte sur les menaces importantes qui guettent les enfants des pays riches : le suicide, le mal-être, l’obésité et le manque de compétences sociales et scolaires sont devenues des caractéristiques bien trop courantes de l’enfance dans les pays riches.
La France se situe à la 18e place en ce qui concerne la santé physique. Ces résultats moyens concernant la santé physique des enfants en France s’expliquent principalement par le taux d’obésité des jeunes de 15à 19ans, avec près d’un jeune sur trois en situation de surpoids ou d’obésité en France.
Avis de l’ANSES relatif à l’évaluation des risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des enfants et des adolescents
Septembre 2020, Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail
Parmi les jeunes de 11 à 17 ans :
66 % présentent un risque sanitaire préoccupant, caractérisé par le dépassement simultané des deux seuils sanitaires : plus de 2 heures de temps écran(par jour) et moins de 60 minutes d’activité physique par jour
49 % présentent un risque sanitaire très élevé, caractérisé par des seuils plus sévères, soit plus de 4h30 de temps écran journalier et/ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour.
Le niveau de sédentarité est plus élevé encore chez les adolescents les plus âgées (15-17 ans) et chez les jeunes issus des milieux les moins favorisés.
Par ailleurs, pour les 11-14 ans, les filles sont moins nombreuses (15,5%) que les garçons (24%) à pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique par jour.
Les résultats de cette expertise interpellent fortement l’Anses. En effet, il est extrêmement rare qu’une évaluation des risques montre que les deux tiers de la population étudiée présentent un dépassement des seuils sanitaires, traduisant ainsi une exposition à un niveau de risque élevé pour la santé.
Les enfants et les adolescents de familles à faible revenu ou à faible niveau d’étude apparaissent les plus touchés par des niveaux de sédentarité élevés (p.m. temps d’écran)
Cette observation laisse à penser que les périodes de collège et de lycée sont des périodes critiques dont les effets se traduisent par des niveaux d’inactivité physique et de sédentarité particulièrement liée autemps d’écran, déjà caractéristiques de la période d’adolescence. L’Agence souligne d’ailleurs qu’il y a une forme de « compétition », une fois passé le temps consacré à la formation (présence aux cours, devoirs et projets) et aux activités incontournables du quotidien (repas, transports, …), entre les deux types de temps (écran vs activité physique).
Enquête ESTEBAN (Étude de santé sur l’environnement, la bienveillance, l’activité physique et la nutrition)
2014-2016
« L’étude rend compte de niveaux d’activité physique encore faibles et d’une sédentarité élevée chez les adultes et les enfants résidant en France métropolitaine en 2015, ainsi qu’une dégradation quasi-générale de ces indicateurs depuis 2006.
Ces résultats mettent en lumière la nécessité d’intervenir conjointement pour :
- 1) augmenter le niveau d’activité physique de la population et :
- 2) limiter le temps passé dans des comportements sédentaires. Une attention particulière doit être portée aux femmes et aux enfants, chez qui ces facteurs se sont dégradés de manière plus prononcée au cours de ces 10 dernières années, ainsi que sur la nécessaire réduction des inégalités sociales, toujours présentes en matière d’activité physique et plus encore de sédentarité. »
Le niveau d’activité physique des enfants de 6-17 ans a tendance à augmenter à mesure que le niveau de diplôme de la personne de référence du ménage augmente. Les cours d’éducation physique et sportive en milieu scolaire représentent une source importante d’activité physique pour tous (touchant 8 enfants ou adolescents sur 10), sans distinction selon le niveau de diplôme de la personne de référence du ménage.»
Fédération Française de cardiologie (FFC)
« Entre il y a 40 ans et aujourd’hui, les enfants ont perdu 25% de leurs capacités cardiovasculaires. Seuls 10% des enfants ont conservé les mêmes capacités que leurs aînés. Désormais, un enfant sur cinq en France est touché par l’obésité. L’hypertension chez les jeunes, qui n’existait quasiment pas auparavant, est de plus en plus fréquente. A moyen terme, les jeunes perdront toute habitude de bouger, et si personne ne rectifie le tir, leurs artères vieilliront plus vite, ce qui risque de créer une génération de futurs cardiaques hypertendus, particulièrement exposée aux risques cardiovasculaires »
Pr Claire Mounier-Vehier (Psdte FFC)
«Panorama santé 2016» OCDE
Selon ce rapport, seuls 14% des garçons et 6% des filles pratiquent une activité physique quotidienne (au moins une heure) dans l’Hexagone, plaçant le pays à l’avant-dernière place au sein de l’Union Européenne (dont la moyenne est de 20% pour les garçons et 10% pour les filles). Seule l’Italie (11% garçons, 5% filles) est derrière la France. 14% des adolescents français sont en surpoids selon ce rapport
« L’activité physique est bénéfique pour la santé durant l’adolescence elle présente aussi un impact positif sur la santé physique et mentale en général»
Étude de la DREES
Août 2019 : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er1122.pdf, direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Des études faites sur des élèves en classe de 3eme en 2007.La note annonce qu’il y a 18% des adolescentes de 3eme en surcharge pondérale dont 5,2% en situation d’obésité. Entre 2009 et 20017, les prévalences de la surcharge pondérale et de l’obésité sont en hausse, notamment chez les filles. Ces évolutions sont marquées par de fortes inégalités sociales. Ainsi, 24 % des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres.