Le 8 mars, toutes et tous mobilisé·es pour les droits des femmes
La progression des extrêmes droites, la montée des forces conservatrices et réactionnaires, ainsi que l’emprise croissante de régimes théocratiques mettent en péril les droits des femmes à travers le monde.
En ce 8 mars 2025, nos organisations syndicales rappellent leur solidarité internationale avec toutes celles qui subissent de plein fouet les conséquences des politiques réactionnaires et des guerres et avec toutes les femmes et les peuples qui se soulèvent pour l’égalité, la démocratie et la justice sociale.
L’extrême droite prospère sur les fractures creusées par les politiques libérales : inégalités sociales, précarisation et paupérisation croissantes… Autant de réalités qui affectent particulièrement les femmes actives et retraitées. Militer, intervenir en instance, se mobiliser pour gagner l’égalité professionnelle femmes/hommes est un impératif social, mais aussi un enjeu démocratique. C’est ce à quoi œuvrent avec détermination les militant·es de nos organisations syndicales dans les instances nationales et locales, en particulier au sein de celles où se négocient les plans nationaux d’actions égalité femmes/hommes ou dans les F3SST (ex CHSCT). Si notre administration tente de freiner nos revendications en faveur de la justice sociale pour les femmes, nous saluons la détermination des équipes, qui ont su imposer l’intégration d’un axe dédié à la santé des femmes parmi les obligations de nos employeurs.
Les mesures anti-fonctionnaires des gouvernements Barnier et Bayrou sont aussi des attaques en règle contre les femmes et vont particulièrement dégrader leur situation, à l’image de la diminution à 90 % de l’indemnisation des agent·es en cas d’arrêt maladie ou des trois jours de carence. Nos luttes syndicales ont permis de faire bouger les lignes comme sur les jours de carence, mais nos syndicats ne s’en contentent pas. Il faut aller plus loin, mener et gagner les combats pour obtenir des moyens et renforcer les services publics, revaloriser les métiers, salaires, carrières et pensions de retraite des agent·es. Nos organisations défendront également la transposition de la directive européenne sur la transparence salariale dans la Fonction publique, afin de garantir en particulier une revalorisation effective des métiers féminisés et d’interdire le temps partiel imposé dont sont victimes les AESH.
L’égalité femmes/hommes nécessite aussi un combat résolu contre les VSS au travail, en ce sens nous soutenons la loi intégrale contre les violences faites aux femmes. Quant au volet prévention, nous actons positivement la publication des programmes d’ÉVARS (Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité) et nous militerons pour que les trois séances obligatoires soient effectives à tous les niveaux de scolarité.
Construire un rapport de force est essentiel pour conquérir de nouveaux droits ; nous appelons donc à une mobilisation massive et à la grève féministe sur tout le territoire et dans les cadres unitaires le 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes.
Coralie Benech, Sophie Vénétitay, Axel Benoist