Enseignant·e : un beau métier… qui peine à recruter !?

Par Alain De Carlo

Suite aux concours de recrutement et faute de candidat·es inscrit·es, 2 925 postes manqueront à la rentrée 2024 pour l’enseignement public : 1 350 pour le 1er degré, 1 575 pour le 2nd degré.

Pourquoi les étudiant·es ne choisissent pas le beau métier de professeur·e (à cocher, plusieurs choix possibles) ?

  • La rémunération est la plus basse des pays de l’OCDE
  • Le nombre d’élèves par classe est le plus élevé d’Europe
  • Le « prof bashing » dévalorise ces métiers
  • Le traitement des affectations (stagiaires notamment) et la gestion des personnels sont souvent des souffrances institutionnelles
  • Des réformes de la formation des enseignant·es s’enchainent contre l’avis des formateur·rices, sans bilans, donnant une lisibilité impossible pour les étudiant·es
  • Autres : ……….

Une fois les cases cochées, il est facile de proposer des solutions. Pourtant, le ministère de l’EN bûche depuis des années sur un grand programme pour « l’attractivité des métiers ». Les coups de communication, flyers, voire publicités sexistes, ne semblent pas très efficaces ! Nous conseillons l’écoute des propositions concrètes des élu·es du SNEP et de la FSU…

La situation particulière de l’EPS

En EPS, contrairement à de nombreuses autres disciplines, tous les postes sont pourvus, et ce, chaque année. Le ministère pourrait même faire le choix de recruter davantage car les candidat·es obtiennent de bons résultats. Le SNEP-FSU avait demandé l’établissement d’une liste complémentaire, pour répondre aux besoins, le ministère a pourtant refusé.

Le passage de la place du concours de master 1 à master 2 a de fait impacté le nombre de candidat·es potentiel·les, mais cette baisse s’explique aussi par la diminution du nombre de postes offerts ou encore par la dégradation des conditions de travail.

Augmenter le nombre de postes aux concours permettrait d’attirer plus de candidat·es, permettrait à de nombreux·ses jeunes d’accéder aux métiers de l’éducation, et surtout répondrait aux besoins des élèves sur le terrain. Si l’Éducation nationale et donc l’intérêt général et la lutte contre les inégalités
étaient des priorités pour le gouvernement alors il investirait massivement dans le service public d’éducation (postes, salaires, conditions de travail).

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