Le mensonge comme arme de certains politiques

Alors que tous se parent de la vérité comme marqueur de leurs discours, force est de constater que pour certains, cette vérité est tellement triturée pour masquer une idéologie ou asseoir un pseudo argumentaire, que les contrevérités ou vrais mensonges sont légion. Les discours, plus réactionnaires les uns que les autres, au sujet de l’École, visent à flatter un certain électorat nostalgique d’un passé qui n’a jamais existé. L’École selon eux se- rait gangrénée par des « islamo-gauchistes » qui endoctrineraient la jeunesse comme le dit le dernier dossier abject du Figaro. Le ministre de l’Éducation nationale n’est pas avare de ces discours voyant partout, par son filtre déformé de la réalité, des atteintes aux principes républicains, à la laïcité, etc.

L’idéologie qui sous-tendait sa politique de destruction du système éducatif est, à l’occasion des débats présidentiels, maintenant visible de toutes et tous. C’est à une fin programmée de l’ambition de la démocratisation de la réussite de toutes et tous et de l’émancipation de l’ensemble de la jeunesse que tendent les velléités de transformation de la droite et de l’extrême droite sur fond de rejet de l’autre (les surenchères contre l’immigration et le sécuritaire nous en montrent l’étendue) et de prétendues maitrises des dépenses publiques qui passent, comme à l’habitude, par la suppression de dizaine de milliers de postes de fonctionnaires.

C’est dans ce contexte qu’il faut mesurer le dernier mensonge du ministre évoquant, en réponse à des interpellations de parlementaires, le surnombre des enseignants d’EPS, alors que dans le même temps, le nombre de contractuels ne cesse d’augmenter pour couvrir l’ensemble des besoins. L’EPS a besoin de tout autre chose pour répondre aux véritables enjeux de l’École et aux besoins de la jeunesse. Besoin de recrutement, de conditions de travail décentes avec des installations dignes de ce nom, de revalorisation de la discipline et des enseignants, de contenus riches… La deuxième édition de la semaine de l’EPS porte ces revendications pour plus et mieux d’EPS dans une École transformée, au bénéfice de tous les élèves.

Ce travail entamé donnera lieu à l’interpellation des candidats à l’élection présidentielle, il se poursuivra lors du congrès national du SNEP-FSU et bien au-delà. Il permettra de déconstruire les discours mensongers pour porter une nouvelle ambition. Nous avons besoin de la mobilisation de toutes et tous pour être plus fort et que notre voix porte plus loin.

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