Usure professionnelle : une réalité pour les enseignant·es d’EPS et les professeur·es de sport, un non-sujet pour le gouvernement

cp 22112022

Les troubles musculo-squelettiques, les problèmes de voix, les problèmes auditifs, les contraintes liées aux écarts de températures, les problèmes de dos liés aux charges inhérentes aux installations matérielles… qui sont le quotidien des enseignant·es d’EPS déjà marqué·es par leurs parcours personnels et leur formation sportive ne valent pas reconnaissance particulière par le gouvernement qui pense possible de continuer à enseigner envers et contre tout jusqu’à 64, 65… ans.

La cessation progressive d’activité qui reconnaissait une certaine forme de pénibilité, lorsqu’elle existait, était très largement utilisée par les enseignant·es d’EPS pour terminer dignement et correctement leur mission d’enseignement. La suppression de cette dernière a été ressentie comme un mépris sans précédent. Le SNEP-FSU n’a de cesse de montrer, étude à l’appui, que cette pénibilité devenue dans le langage ministériel « usure professionnelle » est d’une réalité criante dans certaines professions de l’Éducation nationale. C’est le cas pour les enseignant·es d’EPS, les professeur·es de sport comme ça peut l’être également pour d’autres corps comme les enseignant·es de la voie professionnelle.

Les audiences demandées par le SNEP-FSU au gouvernement ont reçu une fin de non-recevoir.

Balayer d’un revers de main cette réalité ne la fait pas disparaitre pour autant. Si la volonté était de faire en sorte qu’elle ne soit plus aussi vive alors il faudrait un investissement bien plus conséquent : construire et rénover tous les équipements sportifs, alléger les effectifs de classes, baisser les obligations réglementaires de service, allonger les congés maternité…

Il ne suffit pas de casser le thermomètre pour voir disparaitre la fièvre ! Le SNEP-FSU continuera de travailler et de revendiquer une reconnaissance des particularités de l’exercice quotidien des enseignant·es d’EPS qui entraînent des pathologies, des risques psycho-sociaux et des dégradations physiques.

Communiqué de presse SNEP-FSU, le 22 novembre 2022

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