Par Polo LEMONNIER
Une loi intégrale contre les violences sexuelles doit voir le jour.
Au sommet des violences sexistes et sexuelles, il y a le viol et le féminicide. Concernant le viol, le procès Pelicot a donné à voir l’étendue du problème grâce à la détermination de Gisèle Pelicot qui a souhaité que celui-ci se tienne en public. Cette affaire emblématique est révélatrice de l’état de notre société qui voit plus de 230 000 victimes de viol chaque année, dont plus de 80 % de femmes et dont 60 % connaissent l’agresseur. Mais seules 6 % d’entre elles déclarent avoir porté plainte et, au final, trop peu d’agresseurs se trouvent condamnés. C’est pourquoi nous attendons tous et toutes que le procès Pelicot puisse servir de déclic pour que ce fléau disparaisse, afin que chaque femme, quelles que soient sa condition, ses origines, son lieu de résidence puisse vivre en paix, dans la sérénité, sans crainte de subir de tels actes. La honte doit changer de camp ! Pour cela, il faut d’abord éduquer la jeunesse, notamment au travers des programmes EVARS tant attendus pour apprendre le respect de soi, de l’autre, le consentement. Cela passe aussi par une plus grande attention aux témoignages des victimes et assurer les condamnations des auteurs de ces violences. Pour sortir des violences sexistes et sexuelles, il est grand temps que l’État prenne ses responsabilités, en sortant des beaux discours et en répondant à la coalition constituée d’associations féministes, de défense des droits des enfants et de syndicats, dont la FSU, qui exige une loi intégrale contre les violences sexuelles. Il y a urgence !