Par Coralie BÉNECH
En France, l’injustice et les inégalités sociales s’amplifient derrière un budget public sexiste porté par les politiques d’austérité.
Quand l’État taille dans les services publics, ce sont les femmes qui trinquent doublement : en tant qu’agentes et en tant qu’usagères. Chaque fermeture de service public, chaque suppression de poste, chaque réforme dictée par la logique comptable fragilise toujours plus les femmes. Les coupes drastiques dans le budget pèsent lourdement aussi sur les associations féministes en première ligne pour protéger les femmes victimes de violences. Ce sont elles qui écoutent, hébergent, accompagnent – pendant que l’État se désengage. Exiger un budget ambitieux qui permette aux services publics et aux associations de mener leurs missions en fonction des besoins n’est pas une option : c’est une urgence politique et sociale. Ces décisions budgétaires sont prises alors qu’en cette année 2025 date à date le nombre de féminicides a augmenté, que de nombreuses études viennent d’être publiées sur les réseaux de prostitution chez les très jeunes filles ainsi que sur la montée du masculinisme chez les jeunes hommes.
Nous ne pouvons qu’être en colère contre l’inaction gouvernementale. La lutte contre les violences faites aux femmes implique de se doter d’un plan global interministériel adossé à des moyens pour prévenir et traiter rigoureusement les violences sexistes et sexuelles. Dans ce cadre, les services publics – en particulier ceux de la santé, la justice, la police, l’éducation – doivent être renforcés et bénéficier d’un budget à la hauteur des enjeux que représente l’éradication de ces violences.
Les 22 et 25 novembre participons aux journées de mobilisation dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.





