Alors que nombre d’acteurs du sport, de médecins ne cessent de faire la démonstration de la nécessité des pratiques physiques pour la santé physique, psychique et sociale, quel bilan tirer des dernières mesures, une semaine après la fin des cours d’EPS en milieu couvert ?

Des centaines d’heures de pratique physique perdues pour les élèves, toujours aucun élément justifiant d’un risque plus important de contaminations lors des cours d’EPS, pas de réponse à la demande d’audience du SNEP FSU pour discuter des mesures à prendre, une nouvelle organisation pour chaque équipe obligée de s’adapter au jour le jour, des ordres et contre-ordres, une utilisation abusive des enseignants d’EPS : surveillance, aide aux devoirs, accueil à la grille le matin…

Et pourtant le ministère avait construit un plan de continuité pédagogique qui comportait deux situations : une réduction du nombre d’élèves en cas de circulation plus active du virus et une fermeture de classes ou d’établissement en cas de contamination massive. Pour autant, aucune des deux hypothèses ne mentionnait une possible exception pour l’EPS, la seule prévue concernait le port du masque rendu compliqué voire dangereux par la pratique sportive !

Il est facile d’afficher « La pratique physique, une nécessité » lorsque toutes les décisions vont à l’encontre de cette orientation ! Plusieurs études ont montré que la baisse de la pratique physique pendant le confinement a eu des impacts importants en termes de santé publique (prise de poids, perte de capacités cardio-pulmonaires, augmentation de la sédentarité, impact psychologique par la diminution du lien social…). Il est même indiqué dans la fiche repères EPS publiée par le ministère « La pratique physique, une nécessité dans le respect de règles sanitaires renforcées » et pourtant la décision de suspendre les cours d’EPS dans des installations couvertes vient de priver des dizaines de milliers de jeunes d’activité physique et sportive, faute d’installations disponibles et des conditions météorologiques rendant impossible une activité extérieure.

Réouverture des installations couvertes : une nécessité pour nos élèves Les cours d’EPS en intérieur doivent pouvoir reprendre très rapidement avec des mesures sanitaires renforcées notamment la possibilité de demi-groupes partout