Réforme des retraites : ce n’est pas digne d’un gouvernement de gauche
par Gérard Filoche (ancien Inspecteur du Travail, membre du Bureau National du Parti Socialiste)
13/9/13
La réforme des retraites a tout d’une course de vitesse qui ferait l’objet d’une double pression : la Commission de Bruxelles, les marchés et le MEDEF d’un côté, les partenaires sociaux et la gauche socialiste de l’autre.
D’un côté Bruxelles est très exigeant, le MEDEF tape du poing sur la table et s’est battu pour que les cotisations n’augmentent pas. Sous cette pression, le gouvernement s’orientait vers une réforme qui aggravait ce que Nicolas Sarkozy et François Fillon ont mis en place. De l’autre, la menace d’une mobilisation le 10 septembre et le fait qu’une partie des militants socialistes sont contre la réforme inquiète les ministres. Jean-Marc Ayrault a tenté de trouver un juste milieu, d’arriver à un équilibre.
Mais cet exercice d’équilibriste est allé plus à droite qu’à gauche? (…)
Bataille des retraites : quelle orientation lui donner ?
par Edouard Vernier
10/9/13
Nous savons tous que c’est la mobilisation du plus grand nombre qui sera déterminante ; mais pour cela, encore faut5il que le projet, l’espoir attendu soient clairs ; cela ne me semble pas être le cas, ni dans les têtes ni dans toutes les publications et même dans toutes les organisations qui appellent à se battre :
- S’agit-il d’un enjeu spécifique aux retraites ou plus général (santé, services publics…) ?
- S’agit-il d’un problème local ou global, européen, mondial ?
- Sont en jeu quelques milliards ou beaucoup plus ?
- Surtout, s’agit-il seulement de résister ou/et de rompre avec cette société inégalitaire et d’ouvrir la voie à une vie meilleure, pour tous? (…)
La retraite à 60 ans à taux plein, en a-t-on les moyens ?
Article de Bernard Charlier
4/9/13
Les différents gouvernements qui se sont succédés depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui ont tous affirmé qu’il n’y avait pas d’autres possibilités pour assurer l’avenir des retraites et des retraités qu’une augmentation de la durée de cotisation ou/et du recul de l’âge du départ en retraite tout comme des ponctions indispensables sur les pensions. Il manquera, disent-ils, 20 milliards d’euros en 2020 pour en assurer l’équilibre. Le conseil d’orientation des retraites va dans le même sens et les médias se sont chargés d’en être les relais.
Pourtant la FSU, en évoquant recettes, qualité de l’emploi et augmentation des salaires, maintient ses propositions d’un départ en retraite à 60 ans à taux plein et de préservation du pouvoir d’achat des retraités (…)