Depuis plusieurs années, les enseignant·es et étudiant·es de l’UFR STAPS de l’université de Rennes 2 alertent sur le sous-encadrement chronique au regard de leur effectifs. En juin, face à une situation devenue critique et invivable, la quasi-majorité des responsables pédagogiques ont démissionné de leurs fonctions considérant qu’il leur était impossible d’organiser une rentrée universitaire dans des conditions acceptables.
Fin août, sans réponse à leurs demandes et la date de la rentrée se rapprochant, ils et elles ont envoyé une demande d’audience au ministère de l’enseignement supérieur et la recherche. Aucune réponse ne leur a été formulée. Ni positive, ni négative. Bel exemple supplémentaire de mépris du dialogue social.
Fin août toujours, le MESRI a notifié à certains établissements déficitaires des compléments de subventions pour charge de service public. De toute évidence, la somme allouée à Rennes 2 n’a pas pris en compte la situation déficitaire des STAPS puisque celle-ci permet tout au plus de flécher un poste sur la composante, loin des 14 attendus !
Sans moyens supplémentaires, la rentrée n’a pas eu lieu. Si elle avait lieu, en l’état actuel des choses,de fait les formations ne pourraient qu’être dégradées. Comment le MESRI peut-il laisser à ce point les conditions de travail et d’études se dégrader sans considérer la nécessaire égalité de traitement entre les étudiant·es partout sur le territoire ? Comment le MESRI peut-il considérer qu’un taux d’encadrement de 1 enseignant·e pour 44 étudiant·es, quand la moyenne des formations est autour de 1 pour 20, soit acceptable ? Les STAPS sont-elles considérées comme une sous-filière de formation ?
Les signataires demandent au MESRI de considérer la demande des collègues mobilisé·es et a minimade donner une réponse à leur demande légitime d’audience.
Ils demandent que la situation des STAPS soit enfin prise en compte et que les moyens nécessaires soient débloqués d’urgence pour que les étudiant·es de Rennes 2 puissent enfin bénéficier de la totalité de leur formation comme toutes et tous leurs camarades sur le territoire, et pour que les enseignant·es puissent travailler dans des conditions décentes sans mettre en danger leur santé et sans devoir renoncer à leur métier.
Communiqué de Presse SNEP-FSU, SNESup-FSU, ANESTAPS, le 14 septembre 2021