Par Pascal Anger
Crise écologique : urgence politique à bifurquer et vitale…
Dans un nouveau rapport du GIEC, validé à chaque fois par 195 états et ses scientifiques, le groupe d’experts conclut que le dérèglement climatique touche toutes les régions du monde, à un rythme très rapide, qu’il s’intensifie de manière sans précédent et à des niveaux inédits. Les événements types inondations, incendies, dômes de chaleurs, … de cet été sont là pour le rappeler.
Ce rapport montre définitivement que la responsabilité de l’homme est première dans ce changement et que ces catastrophes dites naturelles n’en sont plus.
« Ce rapport montre que le changement climatique est un voyage sans retour, mais qu’aujourd’hui nous décidons de notre chemin futur », résume le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et l’un des auteurs. « Sans réduire fortement, rapidement et durablement nos émissions, la limitation du réchauffement à 1,5°C sera hors de notre portée, prévient la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe 1 du GIEC.
« En revanche, si nous agissons maintenant, nous verrons des effets d’ici dix à vingt ans.
S’il est désormais impossible de revenir en arrière pour certaines composantes du système climatique, la montée du niveau des mers peut être limitée et on peut avoir une stabilisation des événements extrêmes. »
Selon Eloi Laurent, économiste : « Le rapport du GIEC ouvre un chemin d’espoir pour l’humanité au milieu du chaos climatique. Il nous commande d’agir, assurément, mais il est beaucoup plus précis que cela dans ses recommandations. »
Protection « sociale-écologique », sortie de la croissance, justice climatique : « le chemin d’espoir qui s’ouvre devant nous est étroit et périlleux mais il n’a jamais été aussi bien balisé. »
Ces recommandations doivent être au coeur des négociations de la COP26 début novembre à Glasgow, car on peut encore atténuer les chocs pour l’humanité.
Rappelons que 70% des solutions se trouvent du côté des politiques publiques et économiques avec des décisions à la hauteur.
Contrairement à la loi climat votée en France et où après avoir été saisi par des associations, le Conseil d’État a infligé au Gouvernement, le 10 juillet dernier, une astreinte record de 10 millions d’euros par semestre de retard pour le contraindre à agir contre la pollution de l’air dans 8 zones en France, conformément à ses engagements européens.
Il nous faut obliger nos gouvernements à agir d’urgence. Le SNEP et la FSU en seront.