L’instabilité internationale s’accroit avec de nombreux conflits armés, des génocides qui génèrent de nombreuses victimes civiles et déplacements de population. La guerre en Ukraine perdure avec de nouvelles provocations de Poutine. En Palestine le génocide, maintenant reconnu par l’ONU, continue dans la bande de Gaza et la Cisjordanie subit toujours de nombreuses attaques. Netanyahu n’entend pas sa population qui se mobilise de plus en plus pour l’arrêt du conflit et le rapatriement des otages. Au contraire, il étend le conflit en attaquant sur le sol du Qatar à l’ouverture du sommet arabo-islamique. Sous la pression et les manifestations en France, Macron a enfin décidé de reconnaitre l’Etat palestinien, ce qui devrait être réalisé le lundi 22 septembre ; un premier pas qui doit enclencher un véritable travailpour une paix juste et durable avec la cessation immédiate de livraisons d’armes à l’état d’Israël. Dans ce contexte on ne peut occulter l’action de Trump, ses tentatives expansionnistes et son soutien inconditionnel au gouvernement israélien.
La journée internationale pour la paix du 21 septembre revêt, cette année, une importance toute particulière ; journée pour laquelle une mobilisation massive est primordiale.
Ce contexte international anxiogène se double depuis quelques années de crises multiples qui impactent directement la population française : crise climatique : 74% jugent la France vulnérable, système de santé : 73% le considèrent fragile, protection sociale : 65% la jugent vulnérable, énergie : 70% estiment la France vulnérable, avec 76% craignant des problèmes d’accès à l’énergie[1] … A cela s’ajoute une crise démocratique et politique.
L’instabilité politique en France est toujours aussi prégnante. Le projet politique de Macron basé essentiellement sur des orientations économiques et financières néolibérale déstabilise l’Etat social qui est attaqué de toute part. La pauvreté augmente, les inégalités explosent avec l’enrichissement sans précédent de quelques-uns, le ruissellement promis n’a jamais eu lieu, capté par les grandes entreprises et leurs actionnaires… Ce projet politique a fait la preuve de sa totale inefficacité et la population en rejette maintenant tous les ressorts. Pour autant, Macron reste sourd aux expressions sociales et aux résultats des urnes et, de gouvernement en gouvernement, il nomme des proches pour la continuité de sa politique. Après la chute de Bayrou, la nomination de Lecornu, les positions du MEDEF, constituent un dangereux trait d’union avec l’extrême droite et n’augure d’aucune rupture. Les services publics, la Fonction publique, les fonctionnaires, les retraité-es, les protections sociales… sont une nouvelle fois dans le viseur des orientations budgétaires et la destruction se poursuit. Dans ce contexte, la taxation des ultra riches s’avère plus que nécessaire. Le SNEP-FSU appelle à signer la pétition pour la taxe Zucman.
L’Ecole, l’EPS et le Sport ne sont pas exempts des attaques avec des orientations à l’opposé de toutes les déclarations, d’un quelconque héritage annoncé à l’issue des JOP 2024 et d’une nécessaire politique de réduction des inégalités.
Les mobilisations des 10 et 18 septembre montrent par leur ampleur la colère grandissante de la population et les attentes fortes pour plus de justice sociale, fiscale et environnementale, une autre répartition des richesses. Ces mobilisations doivent trouver des rebonds très rapides dans un plan d’action large et construit dans la durée. Engager l’ensemble de nos professions y sera essentiel. La réunion interprofessionnelle après la mobilisation du 18 a donné lieu à un ultimatum adressé au premier ministre avec une réponse attendu le 24 septembre. Si aucune perspective d’action n’était proposée à l’issue, le CDNE du SNEP-FSU juge indispensable qu’a minima une mobilisation dans l’Education puisse se construire très rapidement dans l’intersyndicale la plus large possible à l’image de la voie professionnelle qui sera mobilisée le 14 octobre. D’ici là, la rencontre avec la profession est nécessaire pour augmenter le rapport de force, la campagne pour les 4 heures et du plus et mieux d’école rentre dans ce cadre.
Le SNEP-FSU continuera à œuvrer à tous les niveaux pour un nécessaire plan d’action.
Campagne 4 h d’EPS
La campagne du SNEP FSU pour l’augmentation des horaires d’EPS continue et doit être renforcée. Le caractère obligatoire de l’EPS dans l’école lui confère un rôle central dans la réduction des inégalités dont celles de l’accès aux pratiques culturelles physiques, sportives et artistiques.
Pour atteindre nos revendications, notre campagne nécessite l’établissement d’un rapport de force dont la mobilisation de la profession constitue un élément central. Toutes les rencontres directes ainsi que l’activité autour de la syndicalisation participent de cette volonté.
Si de nouvelles modalités de mise en œuvre de la campagne sont impulsées chaque année, l’ensemble de l’activité syndicale déjà organisée fait partie du chemin vers les 4h.
Trois axes de campagne sont décidés pour cette année :
- La défense et le renforcement de la mission de coordination des APSA, indispensable à la mise en œuvre d’une EPS de qualité dans les établissements.
- La construction d’actions pour mettre en avant les besoins liés à un enseignement exigeant de la natation et revendiquer les moyens idoines.
- Une réflexion élaborée pour et avec la profession autour des programmes pour agir et revendiquer des contenus culturels identifiés.
La campagne s’inscrit dans le calendrier du congrès national et doit utiliser tous les temps de rencontres prévus pour informer, échanger et construire les luttes.
Dans la continuité de la campagne de 2024/25 sur le gymnase score, les équipes départementales doivent se saisir des résultats pour aller vers la profession et les collectivités territoriales concernées.
Coordination des APSA
La coordination des APSA relève d’un double enjeu de respect des droits des personnels et de la reconnaissance du travail effectué. La défense et l’élargissement de ces droits sont nécessaires pour mettre en œuvre une EPS de qualité et viser l’augmentation de ses horaires.
La coordination des APSA est consubstantiel du métier de professeur·e d’EPS et un enjeu d’existence pour la discipline. Elle est assurée par un· professeur·e garant∙e (ou plusieurs) de l’intérêt général, chargé∙e d’assurer les conditions d’un enseignement de qualité.
La nature des missions relevant de coordination des APSA, dans un cadre national, doivent évoluer et concerner de nouvelles situations, au-delà du cadre actuel de la circulaire. La campagne du SNEP-FSU a l’ambition de rencontrer la profession et d’échanger sur le caractère profondément politique de la coordination, de faire respecter les droits des collègues, notamment de manière rétroactive, et de conquérir de nouveaux droits en la matière.
Le CDNE se donne un cadre pour mener la campagne sur la coordination des APSA :
Jusqu’à novembre
Publications, informations sur l’importance et les enjeux de la coordination.
Recensement des établissements à 4 enseignant·es.
Jusqu’à février
Enquêtes locales remontant sur les 4 dernières années.
Interventions dans les rencontres avec la profession (AGD, congrès académiques, stages).
Jusqu’à avril
Modalité (à définir en CDN) pour hausser le rapport de force via la mise en action la profession dans l’objectif de faire respecter les droits des collègues et en conquérir de nouveaux.
Mai, juin
Analyse de la campagne, construction d’un temps de restitution.
Apprentissage de la natation
Cet été le nombre de noyades chez les jeunes a de nouveau augmenté. L’apprentissage de la natation à l’Ecole est une première réponse évidente à cette problématique qui va s’accroitre avec la multiplication des épisodes caniculaires. Le SNEP FSU déplore l’absence d’héritage des JOP 2024 pour développer l’accès aux pratiques physiques et sportives, et particulièrement la natation. La natation est un profond révélateur des inégalités sociales et territoriales notamment, pour le SNEP FSU il est urgent que le service public d’éducation réponde aux différents enjeux de la natation, qui recoupe une question de sécurité, et une question d’appropriation culturelle permettant d’accéder à d’autres activités aquatiques et nautiques.
Nous disposons de chiffres parlants : 14% des collèges sont empêchés d’enseigner la natation faute d’accès à une piscine ou faute de moyens et dans 20 % elle n’est enseignée qu’aux non-nageurs. Est considéré comme non nageur un élève qui ne dispose pas du savoir nager en sécurité, équivalent au strict minimum, sans consolidation des apprentissages.
Nous avons lors de la rentrée organisé une action sur la natation avec « le SNEP se met à l’eau ». Le CDNE propose que chaque département puisse mettre en place une action médiatique pour alerter sur les moyens accordés à l’école, mais aussi sur le manque d’installations. Le CDNE incite également les équipes EPS à prendre contact avec les élus des collectivités territoriales en charge de ce dossier.
Grâce à l’état des lieux nous avons les établissements concernés par l’absence de natation dans les apprentissages, une étude plus fine, un contact avec les établissements nous permettrait d’étayer l’ensemble de nos propos et de pouvoir continuer de porter le sujet de manière plus offensive.
Programmes collège
Le SNEP-FSU mène une activité forte et permanente sur le dossier des programmes d’EPS. L’opération dite « programmes alternatifs » est le fruit direct de cette activité depuis dix ans.
Le ministère ignore les appels permanents du SNEP-FSU pour une réécriture négociée des programmes, aussi bien en collège qu’en lycée et LP en demandant le retrait des champs d’apprentissage et l’introduction des groupes d’APSA.
Le conseil supérieur des programmes (CSP) vient de publier une proposition des programmes collège. Ceux-ci reposent sur les mêmes piliers que les programmes en cours, contestés par le SNEP-FSU et une part très importante de notre profession. Le problème principal de ce nouveau projet réside, toujours, dans l’absence de contenus sportifs et artistiques dans l’écriture e ce projet de texte. La mise à l’écart des APSA et de leur étude en EPS, malgré quelques grandes phrases déclaratives, est la traduction concrète du problème.
Sans attendre que le ministère donne suite à la publication dudit projet, le SNEP-FSU s’organise pour contester ces programmes et proposer des réorientations. Dans ce cadre, les sections académiques rencontreront les IA IPR EPS sur tout le territoire. Une expression sera également envisagée vers les DASEN et Recteurs.
Les publications académiques et nationales, des journées de l’EPS, continueront à permettre l’information et la rencontre de la profession, à la fois, sur le fond des programmes et les activités menées.
Les équipes d’EPS seront appelées à se saisir des fiches APSA pour continuer à faire vivre une EPS reposant sur l’étude des APSA, seule garante de l’émancipation par les savoirs, les techniques et les nouveaux pouvoirs physiques. Les projets d’EPS et le retour de l’EPS dans la partie dite « contrôle continu » du DNB sont l’occasion de ces mises en œuvre.
Semaine de l’EPS
La semaine de l’EPS 2025 se tiendra du 17 au 21 Novembre. Elle a pour fonction de renforcer nos revendications et de populariser le « plus et mieux » d’EPS. Nous continuerons d’agir auprès de la profession, des alliances (parents, fédérations), des élu.es et de l’opinion publique.
Le SNEP-FSU s’organise, à partir de la semaine de l’EPS, pour que le développement de l’EPS, du sport et des arts corporels soit au cœur des enjeux des élections municipales de 2026. En effet, les politiques municipales (installations, transport, écoles primaires…) influent fortement sur l’EPS, les associations sportives scolaires, le sport associatif et les pratiques artistiques.
C’est lors de la semaine de l’EPS que le SNEP-FSU lancera son « Observatoire de l’EPS » ; Enquête d’ampleur qui sera reconduite sur plusieurs années.
Elle sera popularisée afin que le plus grand nombre de collègues y répondent.
Congrès SNEP
Cette année de congrès est un temps fort démocratique pour notre syndicat, il sera l’occasion de débats pour travailler nos mandats et orientations pour les 3 prochaines années. Le processus du congrès s’appuiera sur les circulaires (5) qui permettront de guider l’activité des équipes militantes qui seront mobilisées dans leur ensemble à tous les échelons. Cette activité déployée doit permettre une large participation de nos adhérent.es aux assemblées générales départementales et congrès académiques gage d’une construction partagée de nos mandats et d’une dynamisation de l’action syndicale. L’enjeu pour l’ensemble du SNEP FSU est aussi de tout faire pour favoriser la participation la plus massive de nos syndiqué.es à l’opération de vote, signe de vitalité et force du syndicat. Ce travail du congrès SNEP FSU est un atout pour mobiliser nos professions dans la perspective des élections professionnelles qui auront lieu en décembre 2026.
Syndicalisation
L’adhésion est un élément vital pour peser dans le rapport de force et gagner sur nos revendications.
La forte syndicalisation de ce début d’année marque une volonté de la profession d’améliorer le métier et les conditions de travail. Le SNEP-FSU est une boussole pour les collègues grâce au travail militant.
Le CDNE appelle les militant∙es à poursuivre :
– les rencontres avec la profession et à proposer l’adhésion au SNEP-FSU.
– la structuration de l’outil syndical avec la mise en place de responsables syndicalisation à tous les niveaux du syndicat et le renforcement de la commission nationale syndicalisation.
Mobilisations à venir
La rentrée de 2025 est dense en mobilisations, journée du 10 septembre, grève intersyndicale du 18, le 21 journée internationale de la paix, le 28 septembre des Marches des Résistances seront organisées partout en France pour exiger des mesures fortes face à l’urgence climatique et sociale, pour contester les choix politiques qui maintiennent les privilèges d’une minorité, pour exiger plus de liberté et de justice, ici et ailleurs.
Le 28 septembre est aussi la journée internationale pour le droit à l’avortement, partout dans le monde ce droit est attaqué, aux Etats Unis de nombreuses mesures restrictives, allant jusqu’à l’interdiction sont prises et reviennent sur des droits acquis, pire cet été Trump avait ordonné la mise à la poubelle de nombreux lots de pilule abortive. Dans les sociétés capitalistes, les droits des femmes sont fragiles, le droit à l’avortement est un droit primordial qu’il nous faut continuer à défendre, notamment dans le contexte de montée des idées d’extrême droite et des réseaux masculinistes.
Le 4 octobre se déroulera la marche blanche pour l’hôpital public, le SNEP FSU appelle à y participer
Dans le cadre des mobilisations passées et à venir, le SNEP-FSU dénonce la politique de maintien de l’ordre porté par le pouvoir qui réprime régulièrement, de façon violente, les mouvements sociaux. Cette stratégie (gazage, gardes à vue abusives…) vise à instaurer la peur pour limiter les mobilisations. Le SNEP-FSU continuera d’appeler à toutes les mobilisations sur la base de nos revendications et d’alerter sur toutes les dérives.
Votes : 98 Pour, 2 abstentions
Motion Ultra-marins et Corse
Les territoires ultra-marins (DROM-COM-POM) présents au CDNE souhaiteraient vous partager leurs problématiques communes :
- Fortes chaleurs et problèmes d’infrastructures. Plateaux sportifs sans couverture (Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion, Corse), EPS organisée sur des terrains vagues (Polynésie, Mayotte), absence, voire manque d’ombre, d’eau et de « ventilation » pensée sur les espaces sportifs avec une exposition aux températures et aux UV importante et en forte croissance. Comme le soulignent nos « Gymnase Score », nos infrastructures nécessiteraient : rénovation, réaménagement, constructions… Nous nous sentons démuni·es face à l’absence de réponses de nos institutions (collectivités, ARS, rectorat) ou choix politiques engagés (Polynésie) face aux risques encourus par nos élèves et collègues (insolation, maladie de peau, fatigue anormale). À La Réunion, et plus particulièrement dans l’Est, la situation reste très compliquée pour l’enseignement de l’EPS. Dans de nombreux établissements, les installations sportives ne sont toujours pas utilisables depuis le passage de Garance.
- Le sentiment d’insécurité des collègues sur l’île face à la montée des violences dans la société (Martinique, Mayotte, Guyane) et parfois dans les établissements (Martinique, Mayotte). À la Martinique, la semaine dernière, un élève de 3ème a agressé une enseignante, puis une cheffe d’établissement (frappée au sol à plusieurs reprises, insultée, presque étranglée) et s’en est pris ensuite à plusieurs autres collègues. Violences sociales à Mayotte : avec des jeunes qui meurent dans les affrontements de quartier, des cambriolages, et l’intrusion d’armes dans les établissements, barrage sur les routes pour dépouiller les voitures.
- Le mouvement de mutation sclérosé ne permet plus à des jeunes étudiant·es en STAPS originaires de nos territoires de se projeter sur le passage du CAPEPS. En effet, les barres d’entrées sont souvent trop élevées, voire inaccessibles avec l’absence de garantie de pouvoir revenir dans le département d’origine malgré les CIMM. En Martinique, 0 entrant en 2024. À Mayotte des collègues se sont vu·es refuser leur demande de mutation sur le territoire avec pourtant plus de 14 points (alors que sur le territoire il y a 35 contractuel·les et 9 CDI). À La Réunion, peu de collègues entrant·es, malgré des besoins importants, ayant pour conséquence un nombre de postes non pourvus dans 2 zones de l’île, le Nord et l’Est, ce qui est une première. En Corse, 2 entrants, 7 ATP et 2 DR ont bloqué le mouvement pendant de nombreuses années.
- La « difficile » continuité territoriale (Guyane, Mayotte, Martinique, La Réunion, Corse) : que ce soit pour l’UNSS (déplacements aux Championnats de France), l’accès aux évènements nationaux (JO, accès à la culture, formations, stages syndicaux), nous rencontrons des difficultés à pouvoir participer à ces évènements nationaux. Nos subventions, notamment par nos Collectivités Territoriales sont parfois faibles voire absentes et ne nous permettent pas de nous déplacer en « équité » sur l’ensemble de nos territoires. À Mayotte, ce sont même les championnats académiques qui sont remis en cause avec pourtant au maximum 1H30 de déplacements. Et que dire de la Guyane ? Parfois 3 jours de pirogue pour rejoindre un évènement UNSS en fonction de l’endroit où se situe le lieu de rencontre- compétition.
Guyane
Le SNEP, avec la FSU Guyane a lancé un mouvement l’an dernier pour un plan de rattrapage de l’éducation en Guyane. La mobilisation a permis d’obtenir quelques promesses du recteur l’an dernier sans pour autant répondre aux véritables besoins et enjeux pour l’académie.
L’ouverture de 5 établissements à cette rentrée ne répond qu’à la programmation issue du mouvement social de 2017. 10 ans après, aucune programmation de nouveaux établissements n’a été actée, pourtant la démographie est toujours en plein essor.
De ce fait, on constate un déficit de personnels à tous les niveaux, et un manque d’infrastructures pouvant permettre le désenclavement des zones isolées.
La question des fortes chaleurs et de l’exposition aux UV se pose également avec 2/3 d’installations non couvertes pour un département géographiquement proche de l’équateur. On y constate d’ailleurs une augmentation régulière des températures depuis quelques années. (cf. rapport BRGM 2024).
Martinique
Les algues sargasses : enjeu de santé publique
L’année 2025 a été marquée par un échouage massif des algues sargasses sur la côte atlantique martiniquaise. Une fois échouées sur le littoral, leurs décompositions entraînent la production de gaz (sulfure d’hydrogène, ammoniaque) toxique pour la population et pour l’environnement.
C’est un enjeu de santé publique. Nos élèves, nos parents d’élèves, nos enseignant·es et les personnels qui se retrouvent dans des établissements à proximité de ces échouages subissent des symptômes tels que l’irritation des yeux et des voies respiratoires, maux de têtes, nausées, vertiges, parfois des pertes de connaissance pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire ou cardiaque.
Nous avons eu des fermetures et des délocalisations d’établissements scolaires (collège Robert 3 – Pontarly). Cela a un impact énorme sur la scolarité des élèves qui se trouve entrecoupée. Nous avons des retours de collègues qui tombent malade et demandent à bénéficient d’ATP pour changer d’environnement.
Mayotte
Cyclone Chido : encore une fois les engagements de l’Etat n’ont pas été tenus. Le niveau des infrastructures est inférieur à ce qu’on avait avant. Les établissements de Mayotte, particulièrement à l’école primaire, n’ont toujours pas retrouvé 100 % de leur capacité.
La crise de l’eau est toujours une problématique locale forte : actuellement nous sommes revenu·es à un jour sur deux.
Les chef·fes d’établissement posent problèmes dans de nombreux établissements : incompétence alarmante, pression sur les équipes, harcèlement.
Les VSS sont omniprésentes sur le territoire où la culture de viol a toujours été présente. L’inceste a toujours existé mais on constate aujourd’hui que les cas de viols se multiplient. Malheureusement il n’existe pas de chiffres, très souvent les faits ne sont pas divulgués auprès de la population.
Face au manque d’infrastructures, le SNEP Mayotte demande aujourd’hui la construction de bassins flottants pour l’enseignement de la Natation, une demande qui représente un coût minimum pour le rectorat et qui répond pourtant à des besoins urgents.
Polynésie
Les jeux du Pacifique
La Polynésie accueille les « Jeux du Pacifique en 2027 » : La majorité des installations sportives urbaines est en rénovation. Il n’y a eu aucune anticipation quant à l’accessibilité ou la mise à disposition de nouvelles installations, pendant 2 ans on va bricoler avec un terrain vague et partager un gymnase pour 2 600 élèves.
Notre IPR suggère de proposer de nouvelles activités qui ne nécessitent pas de structure particulière : swimrun, spike ball…
Corse : ultra-marins ?
La Corse n’est pas considérée comme ultra-marine. Cette situation occasionne des pertes et arrêt de subventions d’une année sur l’autre. Les déplacements UNSS, et autres (projets divers, voyage scolaire), sont fortement impactés et de nombreux collègues démotivé·es pour trouver des subventions.
Conclusion
Le CDNE souhaite attirer l’attention sur les problématiques rencontrées par les ultra-marins. Il appelle à relayer et relier toutes les initiatives locales ou nationales ayant pour objectif de résoudre ces situations. Enfin, le SNEP-FSU se fera l’écho des luttes auprès des administrations.
Adopté à l’unanimité



