Par Pascal ANGER
La cure d’austérité menace les missions de l’université.
Le communiqué du 29 août de France université (FU, regroupement des président·es) est explicite, (en gras par nos soins) : « … La dégradation des comptes financiers des universités, plus encore dans le contexte politique et géopolitique actuel, menace la capacité des établissements à mener leurs missions de service public … ». Les universités font face à « leur pire budget depuis plus de vingt ans ». Presque toutes les universités françaises perdent désormais de l’argent. Certaines n’ont pas d’autres choix que de réduire leur offre de formation, tandis que l’État les enjoint de trouver elles-mêmes des ressources. Telle est la situation en cette rentrée.
Pratiquement toutes les structures opèrent pour la rentrée 2025 des réductions de voilure de l’offre de formation (dont STAPS), des services (dont SUAPS), et réduisent la masse salariale (gel de postes ou non renouvellement de départ en retraite, CDD non renouvelés, vacations diminuées, …).
Les INSPE, déjà exsangues, sont sous pression avec le passage en force de la réforme de la formation initiale des futur·es enseignant·es. Les personnels dans les INSPE entendent déjà parler de « rationalisation des M2E multi-sites ».
Tout ceci bien sûr fait le jeu du développement de la formation de l’enseignement supérieur privé avec ses officines.
La rentrée universitaire n’apparaît pas réalisable sans que des ressources d’urgence soient allouées (besoin estimé a minima de 8 milliards). Le SNEP-FSU avec le SNESUP et la FSU appellent dès à présent à travailler, y compris en intersyndicale et au-delà dans le cadre le plus large possible, à la mobilisation de la communauté universitaire dès la rentrée.
La journée de grève (« université à l’arrêt ») et manifestation à l’appel de l’intersyndicale du 18/09 doivent exprimer fortement avec la jeunesse notre refus de la dénationalisation- « archipélisation », de la territorialisation et de la dé-fonctionnarisation, afin d’obtenir d’autres choix pour le développement du service public des universités.





