Depuis la mise en place de la Loi de Transformation de la Fonction Publique (LTFP), les commissaires paritaires ne sont plus destinataires des tableaux préparatoires aux promotions pour vérifier les données retenues pour l’ensemble des promouvables. Les résultats pour 2025 sont parus le 4 juillet sur le site du ministère.
Depuis notre éviction, les pratiques de promotion évoluent… Lorsque les commissaires paritaires agrégé.es du SNEP et de la FSU siégeaient dans les commissions, ils et elles insistaient sur la reconnaissance des carrières, la reconnaissance d’une vie d’engagement au sein de l’Education Nationale dans cette voie de promotion qu’est la liste d’aptitude et pour diversifier les profils qui étaient proposés par l’administration.
Et notre absence se fait sentir…
| Année | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 |
| Moyenne d’âge | 56,23 | 55,05 | 55,35 | 54,24 | 53 | 51,25 | 51,19 |
| Nbre de femmes promues | 11 | 10 | 11 | 11 | 5 | 13 | 9 |
| Nombre de promu.es | 22 | 20 | 20 | 21 | 21 | 20 | 21 |
| % de femmes | 50,00% | 50,00% | 55,00% | 52,38% | 23,81% | 65,00% | 42,86% |
| Nbre de collègues promus avant 50 ans | 1 | 0 | 3 | 3 | 6 | 7 | 10 |
| Nbre de collègues femmes promues avant 50 ans | 0 | 0 | 1 | 3 | 1 | 4 | 3 |
En 2023, le ministère semblait avoir oublié que des femmes aussi étaient professeures d’EPS en ne promouvant que 23% de femmes. Promotion qui n’était d’ailleurs pas conforme aux propres circulaires émises par le ministère lui-même ! Cela ne se serait jamais passé ainsi si nous avions pu siéger… Recevoir des leçons sur l’éducation à l’égalité filles garçons d’un ministère qui semble incapable de mener une politique d’égalité professionnelle devant des pressions diverses ferait presque sourire si le chantier n’était pas d’ampleur.
Et clairement d’une reconnaissance des mérites en fin de carrière, cette voie de promotion se transforme de plus en plus vers une reconnaissance beaucoup plus précoce des collègues. Si l’administration nous accusait à l’époque de faire du jeunisme, nous défendions surtout que notre administration semblait faire de l’âgisme. En effet à dossiers identiques, il nous semblait qu’avoir 10, 12 ou 15 ans d’engagements supplémentaires au sein de l’Education Nationale était un avantage, or pour l’administration c’en était autrement. Être trop âgé dans cette voie de promotion était plutôt un élément en défaveur de nos collègues. On voit bien que ces stéréotypes infusent et ont des effets.
Nous continuons de défendre une voie de promotion qui reconnaisse tous les types de profils et non pas seulement celles et ceux qui seraient nécessairement plus visibles ou plus proches géographiquement des centres de décision.





