- Eva Luation : Papa, c’est quoi cette histoire de privé ? Mon lycée, il est public, en tout cas, il est ouvert au public. Enfin, quand je dis ouvert au public, je veux dire qu’en sonnant à la loge, si on est attendu, on peut rentrer. Pourquoi tout le monde parle des établissements privés en ce moment ?
- Son père : De mon temps, sous Savary, on parlait d’école libre. Ça varie…. pas, et moi aussi j’y comprenais rien, car mes copains qui étaient chez « les frères des écoles chrétiennes », avec le catéchisme et les devoirs surveillés, en fait ils avaient moins de liberté que nous à l’école publique, laïque et gratuite.

- Eva : Mais du coup, si ce sont les enfants des plus riches ou les enfants de même confession qui sont dans ces établissements, ils sont privés… de mixité ? En privé, c’est ce qu’on se dit !
- Son père : Tu as un regard légèrement oblique. Sur les bancs publics de ton école, il n’y a pas que des patibulaires. C’est pathétique, mais l’école communale est de moins en moins commune.
- Eva : Et toi tu penses que les responsables de ministère public qui réduisent les écoles publiques aux absences des enseignant·es, ils devraient s’excuser ?
- Son père : Oui mais avec des excuses publiques !
- Eva : C’est sûr ! De toute façon, un ministre qui s’exprime sur une chaine publique, c’est un ministre qui ne peut pas choisir son public.
- Son père : Alors, si tu vises AOC, c’est évident que niveau mensonge public, on ne peut pas dire qu’elle se prive la Gaillarde !
- Eva : Eh papa, AOC, si on regarde l’Appellation de ses Origines sociales, notre Gabriel Atable, il n’en fera pas un fromage, mais il ne pourrait pas mieux la Contrôler ?
- Son père : Oui, avec une mise au ban, tout en la maintenant sur les bancs du gouvernement ! … en tout cas Nicole Belloubet se retrouve reprise de justesse.



