Dans une période où l’obésité augmente, où la sédentarité est exponentielle du fait des mesures sanitaires, où le manque de lien social devient une problématique importante pour la santé psychique, les jeunes voient leurs capacités physiques diminuer,… nombre d’acteurs de la santé se mobilisent, aux côtés des professionnels du sport et de l’EPS, pour dire qu’il faut augmenter les pratiques physiques de tous et toutes.
La pratique est essentielle pour la santé de chacun·e, elle participe de la lutte contre la pandémie en maintenant et développant la condition physique et psychologique.
Pourtant, dans le même temps, les autorités de santé qui conseillent et préconisent diverses mesures au gouvernement agissent à l’inverse de cette nécessité ! Leur méconnaissance des mesures appliquées pour le sport et l’EPS, des réalités du terrain est patente et inquiétante. Ils en viennent à interdire les pratiques physiques en milieu couvert en plein hiver. Doublé du couvre-feu à 18h, cela revient à interdire purement et simplement les pratiques à de nombreux endroits. Pire, dans les collèges et les lycées seuls lieux de pratique de tous les jeunes, leur préconisation se traduira par l’empêchement des pratiques physiques, sportives et artistiques dans des espaces de près de 1000 mètres carré pour les entasser dans des salles de classe de 50 mètres carré…
Comment comprendre ces décisions qui n’ont aucun sens au plan sanitaire alors que nous demandions à pouvoir faire cours partout avec des demi-groupes parce que, là où cette disposition a pu être prise, elle est plébiscitée par les élèves et les enseignant·es et permet le respect de toutes les consignes sanitaires.
Le mal-être des jeunes, leur santé physique et psychique doivent être pris au sérieux ! Ils ne doivent pas être les sacrifiés de mesures qui n’ont aucun sens.
Réfléchir dès maintenant à d’autres modalités de mesures sanitaires dans le respect des métiers, dans l’intérêt et au bénéfice de la jeunesse est la priorité. Il faut sortir au plus vite de cette impasse !