Les jeux olympiques sont maintenant terminés et les jeux paralympiques vont débuter dans 2 semaines. L’engouement créé par les performances des athlètes et le spectacle qu’ils nous ont offert ont fait de cet événement sportif un moment de liesse et de convivialité pour de nombreux citoyens. Les événements sportifs majeurs déclenchent toujours un regain d’intérêt pour la pratique sportive. Les résultats produits par la France vont produire un afflux de demandes d’inscriptions dans les associations sportives scolaires et fédérales. La France est-elle prête ? L’État a-t-il développé des politiques publiques sportives ambitieuses ces dernières années ? Non, contrairement à ce que laisse entendre Emmanuel Macron dans son interview donné au journal l’Équipe du 12 aout.
Le Syndicat National de l’Éducation Physique – FSU représentatif des professeurs d’EPS et de sport a depuis plusieurs années pointé la faiblesse de l’héritage immatériel des JOP et revendique plusieurs mesures.
Ces 15 dernières années, les gouvernements successifs n’ont fait qu’affaiblir le ministère chargé des sports en limitant sa capacité d’agir : nombre de personnels Jeunesse et Sports en baisse de 45 % et missions dévoyées / crédits d’intervention (subventions) transférés à une Agence / rattachement à différents ministères / …
Pour le SNEP-FSU, il faut renforcer le rôle et les moyens du ministère des sports ; le ou la ministre doit retrouver la mainmise sur son budget qui doit être immédiatement doublé (objectif = 1 % du budget de l’État).
Plusieurs athlètes médaillés ont fait référence à l’EPS et à l’association sportive scolaire, car c’est à l’école qu’ils y ont débuté leur sport. L’EPS et l’UNSS sont de formidables outils de développement du sport pour la l’ensemble de la jeunesse. Or, depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron ce sont plus de 1000 postes qui ont été supprimés en EPS, soit autant de forfaits d’animation des associations sportives scolaires. Non Monsieur Macron, contrairement à ce qui est affirmé, rien n’a été fait pour le sport scolaire ! Le SNEP-FSU revendique 4 heures d’EPS, seule véritable mesure permettant le développement de la culture sportive pour toutes et tous.
L’héritage n’est pas un vain mot, le SNEP-FSU attend un véritable engagement de la part de l’Etat sur les équipements sportifs (pour les scolaires et les clubs) notamment, outil indispensable au développement du sport pour toutes et tous. C’est d’une politique ambitieuse et volontariste dont la nation a besoin, avec une implication de chaque acteur (l’État, les collectivités, le mouvement sportif et le monde économique).
Si des mesures urgentes ne sont pas prises dans ce sens là alors il n’y aura pas d’héritage !