Le contexte politique est marqué par la guerre israelo-palestienne et la situation préoccupante qu’elle entraine dans tout le proche orient. Le positionnement de l’Etat français et notamment du président de la République ainsi que de plusieurs membres du gouvernement sont inadmissibles, fracturent la société et alimentent le conflit. La France doit rejoindre le rang des pays résolument pour la paix, ce qui passe par un appel au cessez le feu immédiat et une initiative pour un règlement politique et diplomatique de la crise historique, notamment par l’application des résolutions de l’ONU.
Le conflit au proche orient a effacé de l’actualité le reste de la situation internationale que ce soit la guerre en Ukraine, la situation de l’Afghanistan, de la Syrie….
Au plan national, l’attentat du 13 octobre avec l’assassinat de notre collègue, Dominique Bernard, au-delà de l’horreur qu’il représente, est une attaque contre ce que l’Ecole publique représente aux yeux des ennemies de la liberté : un lieu d’émancipation, d’accès aux savoirs issus des différents domaines de la Culture, de laïcité. Les suites données par le ministère ne sont pas à la hauteur.
Alors que le service public d’éducation devrait être massivement renforcé notamment en moyens humains, en personnels dans des équipes pluriprofessionnelles ; alors que les réformes nécessaires portées par les personnels et leurs représentants devraient être examinées et mises en œuvre, le gouvernement continue ses attaques contre le service public d’éducation (suppressions d’emploi, réforme de la voie professionnelle…). La campagne pour l’EPS que nous menons s’inscrira dans la campagne en développement au sein de la FSU pour porter son projet d’Ecole.
L’extrême droite française, tente de récupérer tous les évènements tragiques. Nous avons à convaincre nos collègues qu’aucune proposition portée par l’extrême droite ne sera la solution aux problèmes sociaux graves qui nous sont posés, bien au contraire. Le pouvoir macronien emboîte le pas à l’extrême droite, le ministre Darmanin allant jusqu’à annoncer toutes les semaines le nombre d’immigrés qui ont été expulsés, tel un trophée.
Au niveau de l’économie, pour équilibrer le budget de l’Etat, le gouvernement fait le choix de l’austérité et de la rigueur. Plutôt que de chercher des recettes supplémentaires en augmentant les contributions des plus riches et des entreprises, il vise une diminution des aides aux plus démunis et de l’investissement dans les services publics. L’exemple même de ces choix est la réduction de 75% des frais de succession des entreprises familiales.
Dans la suite de la réforme des retraites et de la mise à l’écart de l’Assemblée nationale par l’application du 49.3, le présent débat parlementaire concernant le budget 2024 connait la même issue. On assiste à une politique autoritaire marquée par un déni profond des processus démocratique.
Sur le terrain sportif, les instances sportives internationales, dans l’organisation des Evènements Sportifs Internationaux, s’éloignent de l’intérêt général et des enjeux écologiques. Les exemples ne manquent pas : la coupe du monde de football en 2030 sur trois continents, celle de 2034 en Arabie Saoudite, la coupe du monde de ski en Suisse où on attaque un glacier au bulldozer pour créer des pistes… répétition de dérives catastrophiques du point de vue des enjeux climatiques et probables problèmes sociaux et professionnels similaires à ceux que nous avons connu au moment de la coupe du monde au Qatar…
C’est dans ce contexte que l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver dans les Alpes françaises est posée et sur laquelle le SNEP-FSU devra se positionner.
Lycées Professionnels
Mercredi 29 octobre le SNEP-FSU avec le SNUEP-FSU ont rencontré pour la seconde fois, le cabinet de Carole Grandjean au sujet du projet de réforme de la voie professionnelle. Niant le dialogue social, et avançant en force, la ministre déploie l’annonce d’E. MACRON concernant la réorganisation de la classe de terminale. Elle propose qu’à partir du mois mars, les élèves alternent entre PFMP, parcours diversifiés (PFMP ou stage de préparation à l’entrée en BTS), et épreuves pour le Bac. Après le passage du bac pro 4 ans à 3 ans, c’est donc encore une réduction drastique du temps scolaire à destination de nos élèves les plus fragiles : le 3ème trimestre disparait, et ce sera désormais un bac professionnel organisé autour de 2 ans et demi de temps scolaire. L’EPS, le sport scolaire s’en trouvent fortement impactés, puisque les enseignantes d’EPS ne verront plus leurs élèves de terminale à partir du mois de mars. Au-delà des questions d’organisation de l’EPS et du sport scolaire dans les LP, ces annonces vont à l’encontre des annonces politiques volontaristes pour une nation sportive en cette année olympique. C’est bien un arrêt plus précoce de la pratique, qui accentue les conditions ultérieures de décrochage, pour nos élèves de LP qui subissent déjà fortement des inégalités sociales et de genre dans l’accès à la pratique sportive.
Le SNEP-FSU affirme la nécessité de présenter en HIS aussi large que possible ce projet de contre démocratisation scolaire. Le SNEP FSU porte la perspective d’une grève intersyndicale voie professionnelle dont la date sera rapidement déterminée. Nous porterons à cette occasion nos contres propositions visant à réinstaurer une approche remettant au cœur du LP les disciplines scolaires, avec une augmentation du temps scolaire (cf. grille du tract sur le site)
Lycée-Certification
Après 3 années de mise en place de la réforme du bac Blanquer, la DGESCO et l’inspection générale EPS souhaitent différencier la remontée des notes des attendus de fin de lycée (AFL) ou pour les lycées professionnels (AFLP). Au-delà de l’aspect chronophage cette démarche interroge sur le sens. Pour le SNEP FSU les urgences sont ailleurs : remonter, dans un premier temps, à 16 points la dimension pratique des APSA. La commission nationale des examens a cette prérogative et peut agir dans ce sens. Le SNEP-FSU continuera dans l’ensemble de ces rencontres de porter ces propositions dont celle d’un doublement du coefficient au bac. Le SNEP FSU fera parvenir une motion allant dans ce sens
Journées de l’EPS
Le métier de professeur d’EPS est en train de changer. Dans le discours officiel, les APSA ne sont plus objets et moyens de l’EPS mais simplement un des supports pour construire des compétences plus générales. Les espaces d’échange et de réflexion professionnelle sont inexistants en dehors de l’espace syndical. De ce point de vue les journées de l’EPS et les stages APSA sont des moments majeurs de rencontres avec la profession sur tous les dossiers portant sur la structuration de l’EPS en tant que discipline scolaire. Un effort particulier sera mis sur l’animation des journées et des stages APSA par des formateurs/trices déjà à même de donner une forte couleur syndicale à l’ensemble des séquences. Une formation de formateurs/trices sera envisagée pour élargir ce groupe de militantes.
Un nouvel outil synthétique sera mis à disposition des départements et académies pour aider à l’organisation des stages APSA notamment.
Le CDN appelle l’ensemble des bureaux départementaux et académiques à développer ces journées.
Une information sera donnée dans les publications quant aux différentes réussites partout sur le territoire.
Des réseaux par APSA pourront être organisées dans les académies.
Le SNEP-FSU rencontrera les IPR EPS pour continuer à porter une autre vision des textes officiels.
Chaque nouveau/nouvelle syndiquée recevra le numéro spécial du bulletin portant sur les programmes et la certification.
Sport scolaire-élections UNSS
La participation massive aux élections UNSS est indispensable pour donner du poids à nos revendications pour le sport scolaire dans les instances UNSS. Aussi entre le 13 et le 24 novembre organiser les élections dans les établissements, faire voter le comité directeur des AS et inciter les collègues est une priorité.
Formation Des Enseignants
Le premier projet du ministère sur la FDE est un recul très grave de la formation initiale. Si ce projet était retenu, notamment en plaçant le concours en L3, il viendrait gravement réduire les contenus disciplinaires. Notre formation même si elle s’est dégradée reste encore de qualité malgré les restrictions. Partout où c’est possible, le SNEP FSU rencontrera les formateurs/trices en STAPS et en INSPE, ainsi que les étudiantes. De même il alertera la profession sur les dangers à venir.
FPC
La formation continue a subi un coup mortel en ce début d’année, avec les annonces de Gabriel Attal sur la nécessité d’effectuer les formations en dehors du temps de face à face pédagogique. L’objectif de 50% cette année passera à 100% dès l’année prochaine.
Des rencontres doivent être organisées avec les formateurs/trices et les collègues pour les informer des éléments réglementaires et au-delà pour organiser l’action de défense de notre formation. Dans tous les CSA un point sur cette question devra être fait. Dans les académies il sera nécessaire de répertorier les modalités de formation retenues et ce qu’elles impliquent. Ce bilan permettra de montrer les inégalités d’accès.
Carrière et classe exceptionnelle
Le ministère vient de présenter au CSA ministériel les lignes directrices de gestion ministérielles qui viennent notamment transformer l’accès à la classe exceptionnelle. Alors que le ministère s’était engagé en avril 2023 à fluidifier les déroulements de carrière et faciliter les promotions à la hors-classe et la classe exceptionnelle, ce n’est pas l’option qu’il prend. Le SNEP et la FSU ont pendant toutes les négociations porté leurs revendications d’un accès de toutes et tous aux derniers indices de la classe exceptionnelle et rappelé les engagements du ministère. Celui-ci s’arque boute sur la dépendance de la promotion à des avis des supérieurs hiérarchiques, c’est à l’encontre de ce que devrait être la reconnaissance du travail et du parcours de toute la profession.
Le SNEP-FSU continuera de pousser à tous les niveaux pour que tous les enseignants puissent atteindre l’indice sommital de la classe exceptionnelle, pour une carrière complète, à l’image de ce qui a été gagné pour la hors classe. Dans chaque académie le SNEP FSU rencontrera les IA-IPR et le recteur afin de faire valoir ce débouché de carrière pour les enseignantses les plus expérimentées (anciennes). Dans les établissements le SNEP FSU appelle à rencontrer collectivement les cheffes d’établissement pour porter cette orientation afin de peser sur les avis émis.
Syndicalisation
Le SNEP-FSU se félicite du nombre d’adhésions, en augmentation par rapport à la même date l’année dernière, enregistrée au 1er novembre, notamment chez les nouveauxelles adhérentes.
La campagne #EPS2024 peut être un dynamiseur de la syndicalisation si les contacts massifs que nous aurons avec la profession (AG, pétition, flamme…) portent la question de l’adhésion. Les nombreuses rencontres de novembre (stages mutations, journées de l’EPS…) doivent contribuer à cette dynamique. Le CDN appelle les sections à anticiper la 2eme quinzaine « 1 000 appels » pour développer le contact avec la profession.
Budget et CA :
Pour une EPS de qualité, il est indispensable que les budgets d’établissements répondent aux besoins (matériel, transport, Association Sportive, location, etc…). Dans un contexte d’inflation et d’augmentation des coûts de l’énergie, il faudra agir pour faire respecter l’EPS et les besoins éducatifs. Nous appelons la profession à porter ces exigences, pour développer « plus et mieux d’EPS », dans les conseils d’administration de novembre, à s’opposer aux régressions et à voter pour des budgets qui répondent aux besoins.
Le CDN appelle les sections locales à s’emparer et diffuser le kit Budget du SNEP-FSU pour nourrir l’action dans les établissements.
Nous rappelons que le SNEP-FSU porte la revendication d’installer des commissions permanentes dans tous les établissements scolaires (voir site « Agir dans l’établissement »).
Protection Sociale Complémentaire – prévoyance
La FSU et le SNEP ont décidé de signer l’accord interministériel PSC sur la prévoyance pour les agent·es de l’État. Les enjeux pour les enseignantes d’EPS sont particulièrement prégnants. Les représentantes de la FSU ont pu faire bouger le texte initial au bénéfice des collègues. La FSU, dès les premières négociations, a dénoncé l’exclusion des retraitées de la prévoyance. Cependant, nous devrons poursuivre notre engagement pour gagner la seule vraie réponse à la hauteur : le « 100 % Sécu ».
Protection Sociale Complémentaire – Santé
Les retraites sont exclues de la prise en charge de la PSC. Dans ce contexte ils devraient assumer financièrement la PSC. Il appartient à l’Etat de la prendre en charge. Pour rappel le dispositif PSC versant santé avec le plafonnement progressif de la cotisation jusqu’à atteindre 175% de la cotisation d’équilibre induit une rupture des solidarités intergénérationnelles. Par ailleurs les retraitées sont exclues du co-financement employeur. Ces dispositions ne sont pas sans impact sur le pouvoir d’achat.
Enquête usure professionnelle et fins de carrière
La dernière réforme des retraites du gouvernement a pour conséquence d’allonger encore les carrières. La mise en évidence des formes particulières d’exercice du métier d’enseignante d’EPS et l’usure professionnelle qu’elle entraîne a été confirmé sans ambiguïté par l’enquête usure professionnelle et fin de carrière du SNEP-FSU de 2021 à laquelle plus de 3000 collègues ont répondu. C’est pourquoi nous proposons à la profession de poursuivre le travail engagé en remplissant massivement une nouvelle enquête pour construire et porter les revendications de nature à améliorer nos conditions de travail et à aménager nos fins de carrière.
Égalité
L’égalité femmes-hommes devait être la grande cause du 1er quinquennat d’E. Macron. Pourtant les inégalités salariales perdurent et, pour ne prendre que l’exemple des missions du pacte enseignante, elles les aggravent. Si le président Macron a affiché la volonté d’inscrire le droit à l‘avortement dans la constitution, suivi par l’assemblée nationale, pour l’heure c’est le sénat qui vient affaiblir le texte en proposant la liberté d’y recourir. Les attaques sur l’écriture égalitaire dont la phrase d’E. Macron « dans cette langue, le masculin fait le neutre » dans son discours d’inauguration de la Cité Internationale de la langue française font la démonstration que notre société demeure patriarcale.
Le CDN invite les collègues à participer aux initiatives du 25 novembre contre les violences sexistes et sexuelles
Vote : pour à l’unanimité