Une saignée d’ampleur dont le sport scolaire pourrait ne pas se remettre !

L’« accord cadre transport » mis en œuvre depuis janvier risque fort de mettre à l’arrêt de très nombreux districts et ce dans un temps record. Dès qu’il en a pris connaissance, le SNEP-FSU a demandé au président de l’UNSS d’y renoncer dans les plus brefs délais (voir bulletin 1005). Pour les bus commandés par les districts ou les services UNSS, le coût des trajets explose (de 2 à 5 fois plus). Les transporteurs locaux « historiques » n’ont pas pu répondre à l’appel d’offre et avec eux la souplesse et une organisation facilitée disparaissent. De nombreux kilomètres seront parcourus « à vide » ! Si les AS peuvent continuer à commander des bus auprès des transporteurs hors accord, elles ne pourront être remboursées au maximum qu’à 50 %… terminés les cross, les journées promotionnelles, les formations de jeunes officiel·les qui étaient totalement pris en charge !

Sans nous donner de chiffres précis, la direction nationale UNSS estime qu’il n’y aurait « que » 9 % des districts fortement impactés. Mais 9 %, représentent au bas mot 80 districts et 90 000 élèves ! Devront-elles et ils être « assigné·es à résidence » ? Le SNEP-FSU a fait une enquête (voir graphiques ci-dessous). En 3 jours, nous avons obtenu les réponses de 162 districts différents. Pour 60 % d’entre eux, l’augmentation serait d’au moins 20 % avec des factures multipliées majoritairement par 2 à 3.

Pour le SNEP-FSU, c’est inconcevable de continuer comme ça. Au printemps les caisses des districts seront vides et les finances des services UNSS largement entamées. Si on diminue drastiquement le nombre de rencontres, motivation première des élèves, c’est autant de licencié·es qui déserteront rapidement nos AS. Le dynamisme de l’année prochaine est déjà compromis !

Malgré la position ferme de la direction nationale UNSS sur le maintien de cet accord, le SNEP-FSU continue à demander son retrait. Les discussions se poursuivent tant avec l’UNSS qu’avec le ministère. Nous demandons que cadres et coordonnateurs·trices de district, au sein de leurs territoires, puissent avoir la possibilité d’effectuer plusieurs devis avec les transporteurs et choisir ainsi le mieux-disant.

Ce sujet brûlant ne pourra d’ailleurs malheureusement pas être débattu au mois de mars dans les instances nationales, puisque ces dernières sont reportées fin mai et mi-juin. Un point d’étape financier du budget aurait pourtant été le bienvenu.

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