E. MACRON, sous couvert de revalorisation de la voie professionnelle en lycée, met en réalité un violent coup d’accélérateur à la déconstruction progressive entamée en 2009.
Les lycées professionnels, qui préparent au CAP et au Bac Professionnel, accueillent les élèves les plus fragiles socialement et économiquement.
En 2009, les élèves se sont vu·es amputé·es d’une année scolaire d’enseignement avec le passage du Bac pro de 4 à 3 ans, l’EPS a ainsi perdu 20 % d’horaires d’enseignement. En 2017, avec la Transformation de la Voie Professionnelle menée par J.M BLANQUER, les élèves ont perdu 30 % de leur volume d’enseignement général comme professionnel, l’EPS a cette fois perdu une demi-heure de plus.
L’EPS a donc été amputée de 25 % de ses horaires en moins de 10 ans !
Aujourd’hui, E. MACRON continue de s’inscrire dans cette ligne du moins d’École, tout en franchissant une étape supplémentaire, il met la formation professionnelle, et de fait les jeunes les plus en difficulté, au service direct des entreprises. Cette logique utilitaire, se traduit par l’annonce de l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieux professionnels, et propose des discussions locales sur le volume des enseignements fondamentaux. Plus de cadre national et adaptation aux besoins immédiats du marché local des entreprises. Pour l’EPS cela pourrait conduire à moins d’horaires et se traduire par une EPS utilitaire de prévention et de posture en fonction des métiers. C’est un recul pour l’émancipation et la culture des jeunes.
En conséquence, nous appelons l’ensemble de la profession et la communauté éducative à se mobiliser pour le retrait de ce projet de réforme, et nous réaffirmons notre position d’une EPS ambitieuse pour toutes et tous, avec 4 h d’EPS hebdomadaires.
Communiqué de presse SNEP-FSU, le 10 octobre 2022