Electrocution et droit de retrait

Message reçu d’une collègue

« J’ai besoin de conseil quant à un accident arrivé au travail… Après la sortie du dernier élève du vestiaire du gymnase municipal […], j’ai éteint la lumière sans m’apercevoir que l’interrupteur était à nu… et j’ai reçu 220V de courant. J’ai eu le temps d’avoir conscience que ma main était collée à l’interrupteur et que je ne pouvais pas l’enlever […] ».

« Dans un état second, j’ai prévenu le gardien du gymnase, qui a commenté d’un « Ça arrive ! »… Puis j’ai demandé à mes élèves à être emmenée à l’infirmerie… J’ai été emmenée aux urgences pour une surveillance cardiaque […]. L’accident a été qualifié d’accident du travail. […]

Il avait déjà fallu que j’insiste pour obtenir le certificat de passage de la commission de sécurité pour le mur d’escalade ; fuites de monoxyde de carbone la semaine dernière, rendant indisponible le gymnase plusieurs jours ; fuites d’eau dès qu’il pleut, rendant certaines parties du gymnase impraticables, installation électrique inadaptée, … ».

« Quelles démarches pensez-vous que je doive faire suite à cet accident ? … »

Le lundi suivant, la collègue est retournée travailler dans le même gymnase et, mal remise de son accident,… s’est fait une importante entorse à la cheville !

User du droit de retrait

Vu l’état de dégradation du gymnase (électricité, chauffage, fuites,…), il s’imposait de se retirer de la situation de travail en usant du droit de retrait (danger grave et imminent) prévu par la règlementation.

Mais aussi, de signaler la situation sur le RSST (Registre Santé et Sécurité au Travail) présent dans chaque établissement et d’informer par écrit le chef d’établissement pour qu’il intervienne et remédie à la situation de danger.

Les locaux, ne doivent pas être mis à disposition des usagers (scolaires) s’ils ne répondent pas aux exigences de sécurité ! En cas d’accident grave, le maire et/ou le chef d’établissement peuvent être traduits devant les tribunaux Les collègues informés de situations dangereuses peuvent aussi être inquiétés par la justice en cas d’accident s’ils n’ont rien fait !

Sur les conditions de travail, rappelons la nécessité de l’activité syndicale au plan local, avec le SNEPFSU, en affichant publiquement les responsabilités et en recherchant des alliances (parents, etc.)

jean-paul.tournaire@snepfsu.net

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