La pénurie de TZR fait que les remplacements ne sont pas tous assurés et ce, dès la rentrée. De plus, la plupart sont affecté‐e‐s à l’année sur des BMP conséquents, synonymes de « postes cachés ». Ils ne couvrent donc aucun remplacement !
Le remplacement est un besoin permanent du service public de l’éducation. Il permet d’assurer la continuité de l’enseignement et les droits aux congés des collègues. Il doit être effectué par des personnels titulaires et qualifié‐es.
A travers l’instauration des dispositifs et des mécanismes de gestion déconcentrée, l’administration fait du remplacement une variable d’ajustement. Elle vise également à faire reposer le remplacement des absences prévisibles par les enseignant‐e‐s à l’interne des établissements. Les difficultés inhérentes à la fonction de TZR combinées à des choix de gestion entraînent des conditions d’exercice dégradées, obèrent le travail en équipe par l’affectation à l’année sur plusieurs établissements, voire hors zone, et portent atteinte aux droits aux indemnités et à leurs versements. Cela engendre une augmentation de la pénibilité de cette fonction et la souffrance des personnels qui va avec.
Le SNEP‐FSU doit partout exiger le respect des droits des TZR : qualification disciplinaire EPS et forfait AS, ordre de mission, indemnités, frais de déplacements, décharges, affectations, droit à l’évaluation régulière tenant compte des spécificités des missions. Il faut à ce sujet rappeler que suite aux actions et interventions du SNEP‐FSU et des syndicats de la FSU, nous avons obtenu la reconnaissance du droit des TZR à bénéficier d’une réduction de service pour ceux‐celles affecté‐e‐s sur deux établissements de 2 communes. Par ailleurs, nous avons obtenu le rétablissement du forfait AS de droit pour toutes et tous les TZR en AFA. Ils‐Elles sont ainsi enfin reconnu‐e‐s dans leurs droits comme les titulaires de postes fixes.
Il est urgent de redonner de l’attractivité aux missions de remplacement par une meilleure reconnaissance professionnelle, par l’amélioration des conditions de travail, d’indemnisation, d’affectations ; par l’instauration de bonifications dans le barème de mutation en vue d’une stabilisation, et par la prise en compte de ces missions dans la carrière.
La continuité du service public exige la programmation d’un plan pluriannuel de recrutement ambitieux pour faire face aux enseignements obligatoires, optionnels et aux besoins de remplacement.
Pour cela, le SNEP‐FSU intervient pour la création de postes de TZR chargés de suppléances, à hauteur de 10 % du volume des personnels en fonction en établissement, en respectant un équilibre par zone.
Le SNEP‐FSU réaffirme que la défense des collègues TZR est un axe fort de l’action syndicale et propose la mise en œuvre de collectifs national et académiques pour agir sur la base des mandats des congrès antérieurs.