Après avoir annoncé une loi de programmation sur la revalorisation des enseignants, le SNEP FSU déplore que rien ne soit annoncé au-delà de 2021. A se demander si cette éventuelle loi ne serait pas un leurre pour faire accepter des changements profonds du métier enseignant.
La revalorisation aurait dû concerner l’ensemble des personnels et pour cela relever de mesures indiciaires. Ce ne sera finalement que 31% des enseignants qui seront revalorisés et de surcroit sous forme de primes.
Les milieux et les fins de carrière tout comme les stagiaires en sont exclus alors que l’ensemble des personnels a subi une perte importante de pouvoir d’achat depuis 2010, et que les stagiaires seront recrutés dès 2022 au niveau master 2.
Sur les fins de carrière, il était nécessaire d’augmenter le nombre de promotions à la classe exceptionnelle tout en mettant fin aux 2 viviers d’accès. L’augmentation du taux d’accès à la hors classe ne touchera que peu d’enseignants du second degré.
La prime « équipement informatique », rendue nécessaire par la crise sanitaire mais réclamée depuis longtemps par les organisations syndicales, n’est pas à la hauteur des enjeux actuels de l’enseignement. Que permettent 150 euros aujourd’hui pour l’achat de matériel informatique ?
J-M Blanquer est loin du compte, le SNEP FSU ne saurait se satisfaire de ces premières mesures. La revalorisation de l’ensemble des personnels est une nécessité. Le SNEP FSU revendique en lieu et place des primes proposées par le ministère un dégel de la valeur du point d’indice, une augmentation indiciaire permettant de rattraper la perte de pouvoir d’achat au moins depuis 2010.
Communiqué SNEP-FSU, 18 novembre 2020