Par Gwenaëlle Natter et Jean Kanapa
Lors du lancement du Grenelle de l’emploi et des métiers du sport le 05/06/23, le Gouvernement annonçait qu’il s’engageait avec les partenaires sociaux du secteur pour améliorer et renforcer l’accès aux métiers du sport, ainsi que leur attractivité.
En réalité, il s’agissait surtout de mener la réforme des formations par blocs de compétences et trouver une articulation entre les filières de certification.
Le SNEP-FSU avait alerté que mener une telle réforme, sans moyens, sans personnel, sans ambitions serait un désastre.
Un travail a semble-t-il été mené avec les branches et les représentant.es de plusieurs ministères, mais les grand.es absent.es des négociations ont été les agent.es des ministères chargés de la Jeunesse et des Sports.
Et pour quel résultat ? Une réduction de l’ambition de formation et une simple soumission à France Compétences qui, loin d’être absente du Grenelle, était en fait le marionnettiste de pseudo acteurs englués dans des postures partiales, parce que le ministère ne porte plus d’ambitions depuis trop longtemps pour les qualifications et les métiers du sport et de l’animation.
Apprenant que la Commission Professionnelle Consultative (CPC) des métiers du sport et de l’animation du 10/04/24 devait rendre un avis sur l’abrogation du CPJEPS et de plusieurs BPJEPS, ainsi que sur les référentiels de compétences des diplômes conçus en blocs de compétences, les élu.es au CSA MJS ont aussitôt réagi en intersyndicale : lettre ouverte à la ministre, interpellation des membres de la CPC, alerte auprès d’autres décideurs politiques, … Mais à ce jour, la ministre n’a pas daigné nous répondre et les textes ont été adoptés en CPC. Pour autant, nous ne résignons pas.
Le SNEP-FSU continue à alerter et organiser la mobilisation pour limiter les conséquences délétères d’une réforme d’une telle ampleur, menée dans un calendrier intenable et sans véritable concertation. Il en va de la qualité des formations !