Par Gwénaëlle Natter
Alors que le transfert des missions et personnels JS à l’Éducation Nationale fait l’objet de groupes de travail nationaux depuis 2019 et que celui-ci est effectif depuis le 01/01/21, force est de constater qu’il persiste tellement de dysfonctionnements sur les territoires que beaucoup d’agent.es regrettent d’avoir quitté les services interministériels chargés de la cohésion sociale.
Pourtant, après 10 ans de maltraitance au sein des ministères sociaux (effectifs qui ont chuté de 45 %, missions dévoyées, statuts attaqués, …), le retour de Jeunesse et Sports dans une sphère éducative était porteur d’espoirs. Sans être naïf sur les difficultés qui nous attendaient en rejoignant l’Éducation Nationale, le SNEP-FSU s’est inscrit dans un dialogue social plutôt serein et constructif au niveau national, avec une prise en compte des spécificités JS se traduisant par des actes concrets tels que l’élaboration de textes réglementaires, l’envoi de notes de service dédiées dans les rectorats et DSDEN, la (ré)ouverture des concours JS, …
Malheureusement, dans un contexte également marqué par la réforme de la gouvernance du sport (Agence Nationale du Sport) et la crise sanitaire, tout est plus compliqué sur le terrain. Les personnels JS ne supportent pas de voir leur métier empêché par des interlocuteurs ne comprenant pas que les spécificités JS s’expliquent par la nature de nos missions. Ainsi, le refus de se voir imposer des jours de congés pendant certaines vacances scolaires n’est pas une revendication corporatiste et il ne suffit pas de permettre aux agents JS d’accéder aux bureaux pendant que les rectorats ou DSDEN sont fermés pour leur permettre de travailler. En effet, la continuité du service public implique de pouvoir répondre aux questions des usagers, mener en urgence une enquête administrative suite à un accident dans un accueil collectif de mineurs, lors d’un séjour SNU ou à l’occasion d’un stage sportif, notifier une mesure d’interdiction à un animateur accusé de violences sexuelles, … Il faut donc que des personnes habilitées à prendre des actes officiels (hiérarchies) soient présentes, que le service courrier ne soit pas suspendu, que les véhicules de service soient accessibles, … De même, disposer d’imprimantes couleur en nombre, de salles de réunion équipées d’un système de visioconférence, d’ordinateurs permettant d’utiliser les applications métiers, ne sont pas des caprices !
Dans ce contexte, le rôle des élu.es du SNEP-FSU dans les instances est plus que jamais primordial.