Par Gwenaelle NATTER

Après avoir vécu un été olympique et paralympique avec un gouvernement démissionnaire, nous avons désormais un nouveau ministre, Gil Avérous, à la tête d’un ministère de plein exercice « Sports, Jeunesse et Vie Associative » (SJVA).  Le périmètre J&S est donc reconstitué au niveau ministériel, sachant que l’organisation territoriale et la gestion RH sont inchangées. Mais le ministre n’a toujours pas la main sur ses crédits et ses personnels (cf. Agence Nationale du Sport, Agence du Service Civique, DG SNU, … ).

Dans son discours de passation, Gil Avérous a indiqué qu’il avait pour ambition de ressembler à sa prédécesseuse, Amélie Oudéa-Castera. Au SNEP-FSU, nous espérons au contraire qu’il va s’en émanciper ! En effet, les médailles et les exploits des sportif.ves français.es aux JOP ne doivent pas masquer les carences de la politique sportive, sachant qu’en matière de politiques jeunesse, le bilan du gouvernement n’est pas plus reluisant. Le Service National Universel a phagocyté la majorité des moyens du ministère J&S (humains et financiers), au détriment des politiques éducatives à visée émancipatrice et du soutien aux acteurs éducatifs et aux associations d’éducation populaire.

Pour le SNEP-FSU, une politique publique SJVA ne consiste pas en l’organisation d’un marché pour les associations, ni en placement de jeunes, ni en promotion de tel ou tel dispositif sportif ou socio-culturel via des agences. Il s’agit d’une mission permanente de services de l’État, avec des personnels techniques et pédagogiques J&S, des inspecteurs J&S, appuyés par des personnels administratifs, en interaction sur les territoires, dans le prolongement de l’École mais sans confusion avec celle-ci.

Dans ce contexte, le SNEP-FSU continuera à militer pour une grande loi d’orientation et de programmation pour le sport, mais aussi pour une loi cadre pour l’éducation populaire.