Par Gwenaëlle Natter
Des crédits 2026 en baisse, et une présentation du budget biaisée depuis des années…
Dans un contexte particulièrement instable, le SNEP-FSU a été à nouveau auditionné sur les crédits de la mission « Sport Jeunesse Vie Associative » du projet de loi de finances 2026. Dans la table ronde organisée le 17/10/25 avec les représentant.es des personnels J&S, la rapporteure des crédits du programme « jeunesse vie associative », Florence Herouin-Léautey (la même députée que l’an dernier), nous a questionné·es sur le « projet éducatif territorial » (PEDT) et le « plan mercredi », ainsi que sur le rôle des mouvements d’éducation populaire dans les différents temps des enfants et des jeunes, y compris dans le temps périscolaire et le temps extrascolaire. Même si nous ne savons pas ce qui ressortira des débats parlementaires sur le budget 2026, une baisse conséquente du budget J&S semble malheureusement inéluctable.
Mais s’agit-il réellement d’une baisse drastique des moyens après un investissement conséquent de l’Etat en lien avec les JOP 2024 ? Une distinction entre le budget « sport », le budget « jeunesse vie associative » et le budget « jeux olympiques et paralympiques » depuis 2018 confirme l’analyse du SNEP-FSU : contrairement aux communications gouvernementales, il n’y a pas eu d’investissement massif de l’Etat en faveur des activités sportives et socioéducatives pour le plus grand nombre. Sur cette période, le budget « sport » n’a jamais représenté plus de 0,09% du budget de l’Etat (0,06% au plus bas), tandis que le budget « jeunesse vie associative » a parfois réussi à atteindre 0,11% en raison des crédits fléchés sur le service national universel.
Le SNEP-FSU continue à revendiquer une augmentation des crédits d’intervention J&S, qui seraient à la main des services et des personnels J&S, pour accompagner dans la durée et dans la proximité les acteurs du sport et de l’éducation populaire, sur tous les territoires, au bénéfice de l’ensemble de la population.





