Par Gwénaëlle Natter
La nouvelle ministre J&S sera-t-elle à la hauteur ?
2024 aura été marquée par la réussite de l’organisation des jeux olympiques et paralympiques. Après cette « parenthèse enchantée », la question de l’héritage est plus que jamais d’actualité. Mais il ne suffit pas de répéter ce mot pour qu’il devienne une réalité. Il faut que la volonté politique s’accompagne de moyens ambitieux pour le sport, ce qui, dans le contexte actuel, nécessite plus que jamais un.e ministre en capacité de « peser ». La nouvelle ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative sera-t-elle en mesure de le faire ? Son positionnement dans l’ordre protocolaire (14e et dernière ministre de plein exercice) et son caractère novice en politique sont de sérieux handicaps pour Marie Barsacq qui, a contrario, pourra s’appuyer sur ses expériences professionnelles au sein du mouvement sportif et du comité d’organisation des jeux (COJOP). Se contentera-t-elle d’une politique de communication autour de dispositifs qui ne fonctionnent pas comme Amélie Oudéa-Castéra ? Ou bien sera-t-elle davantage ancrée dans les réalités de terrain comme son prédécesseur Gil Avérous, un élu local conscient des limites du Service National Universel et de l’échec des conférences régionales du sport (les déclinaisons territoriales de l’Agence Nationale du Sport) ? S’appuiera-t-elle sur l’expertise des personnels J&S pour (enfin) mener une politique publique en faveur de l’éducation populaire et des pratiques sportives pour le plus grand nombre ? Le SNEP-FSU y travaille !