Après les JOP, le sport est-il une priorité ?
Les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, les performances des athlètes, ont suscité un fort enthousiasme au sein de la population. Le SNEP-FSU tient à féliciter l’ensemble des sportif∙ves qui ont concouru (médaillé.es ou non), mais aussi – celles et ceux qui n’ont pas réussi à se sélectionner malgré un engagement sans faille. Le SNEP-FSU n’oublie pas leur encadrement (technique, sportif, médical, …), et plus globalement tous les personnels J&S qui, chacun∙e à leur niveau, et malgré un manque de reconnaissance évident, ont contribué à la réussite de l’événement. Mais le ministère et ses personnels en sortent-ils renforcés ? La grande cause nationale décrétée par le président de la République semble être sacrifiée sur l’autel de la sacro-sainte « maîtrise des dépenses publiques »… Depuis l’attribution des JOP à Paris, que de belles déclarations et de perspectives ambitieuses nous aurons été délivrées sans qu’à aucun moment ne soit inscrite dans le dur (via une nouvelle loi par exemple) une politique publique à la hauteur, avec les moyens afférents. Pire, les projets de budgets ruinent toute ambition d’un pas en avant, que ce soit pour les politiques de jeunesse ou pour celles du sport. Faut-il pour autant s’y résigner et faire le dos rond, coincé entre des moyens inexistants et une demande sociale importante ?
Au SNEP-FSU, nous considérons que rien n’est inéluctable et que les combats doivent être menés avec permanence et pugnacité. Les freins sont connus, les solutions existent. L’amélioration des conditions de travail des agent.es, le sens de leur travail et missions, le recrutement, la visée démocratique et émancipatrice du sport et de l’éducation populaire, l’aide au développement des associations, … autant de sujets qu’il faut mettre en avant dans chaque rencontre avec des élu∙es, des décideurs/décideuses, la population, … Le SNEP-FSU s’y emploie, mais il est primordial que ces questions soient portées par chacun∙e d’entre nous. Si dans le débat public, dans la presse, ces questionnements sont plus présents, il nous faut tout faire pour que la fenêtre, que d’aucun a appelé la « parenthèse enchantée » des JOP, ne se referme trop vite. Il en va de notre avenir, mais aussi du sport et de l’éducation populaire à la française.
Rejoindre le SNEP-FSU pour mener ensemble ces combats nous rendra plus fort et plus audible. Alors pas d’hésitation, rejoignez-nous !
Édito écrit le 14 novembre 2024