Compte rendu de l’AG nationale des SUAPS-GE du 30 novembre 2022

Animateurs : Pascal ANGER, Samuel LEPUISSANT

SUAPS représentés : Reims, Brest, Lille, Avignon, Nantes, Sorbonne Lettres, Reims, Grenoble, Rennes, Angers, Clermont, Réunion, Montpellier.

Avant-propos : tout d’abord tous nos meilleurs vœux pour chacun·e. 

Ensuite désolés pour le retard de ce compte-rendu qui demande toujours du temps de travail pour reformaliser la richesse et la synthèse des échanges. Ce retard est bien sûr lié à notre activité syndicale tous azimuts. Bref « vaut mieux tard que jamais ». 

N’hésitez pas aussi à nous rejoindre avec tou·tes vos autres collègues syndiqué·es qui permettent notre activité syndicale.


Points abordés

1 – Les postes

Le tour de paroles a démontré une forte hétérogénéité dans les situations. Des postes « gelés » depuis deux ans à Grenoble, trois recrutements pour compenser trois départs en retraite à Lille, un passage de quatre à trois titulaires sur le petit SUAPS d’Avignon, un recrutement à Reims et à Angers mais qui sont sous dotés et que ces SUAPS compensent avec un nombre très important de vacataires, un départ à la retraite « gelé » à Montpellier (1 et 2)… D’un point de vue général, le ratio étudiant·es/nombre de titulaires est totalement inégalitaire sur le territoire. En fonction des histoires et des rapports de forces locaux, les SUAPS sont à la merci de stagnation et de chute d’enseignant·es titulaires au regard du volume d’heures d’enseignements nécessaire pour un rendre un service public d’EPS de qualité dans le supérieur.

Une réflexion à poursuivre : au regard pour certains SUAPS du peu de candidat·es sur les postes offerts sur Galaxie, assiste-t-on à une forme de désaffection pour les postes EPS dans l’ESRI ? De même dans les fiches de postes on constate une augmentation de profils avec des prises de responsabilités à venir, une polyvalence de compétences hors EPS et des charges de travail induites.

2 – La place des SUAPS dans les dynamiques de fusion des établissements et la création d’établissements publics expérimentaux (E.P.E)

La fusion des trois Universités Lilloises a permis une conservation d’un ratio d’encadrements satisfaisant (20 titulaires pour 30 vacataires) et de préserver une dynamique collective en lien avec une collégialité de la direction. Le rapprochement opéré à Sorbonnes Lettres s’est réalisé en préservant des services des sports autonomes, « facultaires » ce qui n’aide pas à un travail d’harmonisation des pratiques pédagogiques issues de cultures professionnelles différentes. 

Un travail syndical à poursuivre et d’aide aux SUAPS pour que les stratégies politiques de rapprochements, fusions entre des établissements détenant, ou non, des services des Sports, impactent l’offre de service public d’EPS dans l’ESRI de manière positive ou a minima évitent les régressions. La dilution du SUAPS de Nice au départ à travers l’EPE il y a quelques années, a été un TP pour les collègues et notre syndicat pour les aider à inverser la pente et la logique mortifère pour les missions des SUAPS et le sens du métier. 

Autre exemple sur la fusion en EPE de Lyon 1 et 2 qui est en cours et débattue pied à pied par les collègues, UFR, services dont ceux des SUAPS. Les enjeux sont de garder la main sur l’opérationnalisation des missions de service public, en lien avec le sens de nos métiers de conceptions et dans le cadre de la collégialité et démocratie universitaire. 

3 – Les questions indemnitaires en lien avec le RIPEC (Régime Indemnitaire des Personnels Enseignant Chercheur – EC)

Mise en place en septembre 2022 ce régime exclut les PRAG et PRCE soit les enseignant·es de statut de second degré (E2D).  Or, la partie C1 du RIPEC (composante liée au statut) est un élément qui pourrait être prise en compte pour les enseignant·es du second degré, en clair nous demandons un alignement de notre PES (prime enseignement supérieur) à la hauteur de la prime (C1) des EC (cf. notre mail du 5/12 sur ce sujet). De même la partie C2 (liée à l’exercice de certaines fonctions ou responsabilités en sus de leurs obligations de service) correspond à des champs d’activités prises aussi par les seconds degrés. Le mécontentement des collègues monte et questionne l’éventualité d’un mouvement de protestation (démission des responsabilités au sein des UFRAPS et Service des sports) afin d’obtenir un alignement pour les enseignant·es 2nd degré du régime indemnitaire sur les 2 premières composantes du RIPEC.

Une action à poursuivre pour construire un rapport de force : engager la construction d’un mouvement des collègues de possibles démissions collectives des responsabilités et fonctions dans leurs établissements. Le SNEP-FSU rencontre le Ministère le 6 janvier 2023, ce dossier sera abordé avec beaucoup de fermeté de notre part.

4 – Les relations internes aux services : lien collègues/direction

Le changement de direction peut être vécu positivement dans certains SUAPS contrairement à d’autres dans lesquels les tensions entre collègues, entre collègue(s) et la direction dégradent les conditions de travail dont les relations interpersonnelles. Ces incidents questionnent les collègues sur le maintien en poste (mutation, retour dans le second degré…), mais interrogent aussi le statut de direction, son positionnement, la collégialité du travail, l’implication dans les projets, la liberté pédagogique mais aussi les missions du décret… Travail syndical à poursuivre : ces tensions sont sans doute et en grande partie liées à un manque de moyens en postes, une modification des fonctionnements des structures (stratégie du « New Public Management ») amenant des dégradations des relations entre collègues par une valorisation des stratégies individuelles de gestion de carrière, élévation de son pouvoir d’achat, organisation de son temps de travail. L’analyse du contexte est indispensable pour comprendre les tensions inter personnelles. (cf. notre article « politisons les conflits interpersonnels » dans notre dernier bulletin Spécial SUP).

Pour conclure :

AG et échanges forts intéressants et constructifs tant sur les questions du péda au corpo. Le sujet des difficultés de nombre d’équipes de directions voire de « souffrance au travail » inquiète le SNEP-FSU et nous allons continuer à y travailler. Ces échanges nous permettent aussi d’affiner nos problématiques à débattre entre nous sur les SUAPS mais aussi sur l’université en général et avec nos autres collègues EPS et EC du SUP.

Les Assises du Sport à l’Université le 17 et 18 mars 2023 à Rennes seront un des moyens pour y travailler entre autres et pour renforcer publiquement la place des SUAPS et leurs missions portées par les personnels qui doivent être reconnus et revalorisés. Idem pour les bureaux des sports des Écoles. Ces Assises sont aussi un moyen, et il est plus que temps après la distanciation, de se voir physiquement et d’aller au-delà de nos AG visio, pour mieux créer de la dynamique collective.

Formulaire pour vous pré-inscrire. 

Rappel sur :

Bien cordialement et solidairement.

Le secteur SUP du SNEP-FSU
Samuel Lepuissant – Responsable national des SUAPS-GE
samuel.lepuissant@snepfsu.net

Pascal Anger – Coordo SUP
pascal.anger@snepfsu.net
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NB : pour les présent·es, n’hésitez pas à revenir vers nous, pour toutes corrections ou compléments…
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