Bulletin spécial Enseignement supérieur – Avril 2024

Tous·tes ensemble pour défendre le service public et nos conditions de travail

Le ministère de l’enseignement supérieur porte un projet qui va à l’encontre de notre conception du service public en voulant faire de l’enseignement supérieur public un acteur parmi d’autres du marché émergent de l’éducation. En érigeant la limitation de la dépense publique et la  mise en concurrence comme boussoles politiques, il renie la mission d’intérêt général dont il devrait être le garant. Dans les actes, cela s’accompagne d’un recul du fonctionnement démocratique, mais aussi d’un abandon de la démocratisation d’accès à l’enseignement supérieur, nourrissant le développement de l’enseignement privé.

À la nécessité de renforcer l’enseignement supérieur public pour répondre aux enjeux de la société de demain et permettre l’élévation des qualifications, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, répond le 26 mars dernier par un « acte 2 de l’autonomie des universités ». Ce nouveau modèle détaille de nouveaux critères d’autonomie (institutionnelle, pédagogique, financière et en matière de ressources humaines). Nous devons le combattre. Ce désengagement de l’État constitue un danger pour la qualité des formations, leur accès au plus grand nombre et pour les conditions de travail et d’étude. Ce modèle diluera nos structures et cassera nos statuts.

À ces dégradations qui nuisent à l’intérêt général, le SNEP-FSU oppose des luttes permanentes, locales et nationale, dans les instances et sur le terrain, pour des moyens à la hauteur de la mission de l’université. Il nous faut augmenter notre résistance et donc notre capacité à faire du lien collectif comme antidote à la résignation ou au repli sur soi. Rejoindre le SNEP-FSU, c’est devenir acteur·rice d’un projet d’école et de société émancipateur et juste. C’est tous·tes ensemble que nous pourrons avancer. Rejoignons-nous.

Édito écrit le 4 avril 2024

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