Répondre aux attaques et promouvoir une autre protection sociale
L’inflation impacte fortement la population et notamment les plus précaires dont de nombreux et nombreuses retraité∙es. L’explosion des coûts de l’énergie, de denrées alimentaires, des transports… rend difficile les conditions de vie et oblige de plus en plus à des choix inextricables entre se soigner, manger équilibré, se chauffer… Cette situation, si elle est la résultante d’un contexte particulier est aussi celle de choix politiques. Laisser le marché dans une perspective « libre et non faussée » autorise toutes les spéculations, préserver au prétexte de compétitivité les grandes entreprises en les aidant sans contrainte autorise la distribution de dividendes records (80 milliards en 2022) ; dans le même temps, on refuse les augmentations des salaires, des retraites et pensions. Cette politique néolibérale fait de plus en plus de dégâts et divise considérablement la société.
Le projet de réforme des retraites qui s’annonce s’inscrit dans cette logique où seul∙es les salarié∙és seront mis à contribution et paieront le prix fort. Repousser l’âge d’ouverture des droits à 64 ans avec une accélération du Touraine portée à 43 annuités dès 2027 (donc avec une baisse notable du taux de remplacement) est une grave attaque contre les salarié∙es quand on sait que le pourcentage de chômage à plus de 55 ans est d’environ 7 %, que 20 % des décès ont lieu avant 65 ans (avec des différences selon le sexe et les catégories sociales) et que l’espérance de vie en bonne santé, d’après les dernières données de 2020, est de 64 ans pour les hommes et de 66 ans pour les femmes.
Ce projet de société n’est pas le nôtre ! Des systèmes plus justes, plus égalitaires mettant l’homme/la femme, le citoyen/la citoyenne au cœur des politiques pour le bien-être de tous et toutes sont possibles et nécessaires. Le partage des richesses est l’outil de cette politique alternative à développer pour rétablir de vrais services publics sur l’ensemble du territoire, revaloriser salaires/retraites et pension, renationaliser les industries stratégiques (énergie, médicaments, transports…).
Faire advenir ces changements est notre moteur. Le 19 janvier, la lutte contre la réforme des retraites Macron et pour une autre retraite ramenée à 60 ans avec 75 % du salaire, est une étape importante, il faudra néanmoins continuer !