Attendre ou agir ?
Nombre d’annonces diverses et variées sont faites quotidienne ment, mais à ces annonces s’opposent les décisions budgétaires qui seront prises et du rôle que jouera la commission mixte paritaire. Il en va ainsi par exemple du budget sport amputé de plus de 30 millions (bel héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques !) que le Sénat annule et finance par le transfert de crédits venant du SNU, ou encore de l’abandon de la suppression des 4 000 postes à l’Éducation nationale qui ne dit rien de la manière dont seront réalisées les économies voulues par le gouvernement etc.
S’il est un enseignement à tirer de la période trouble dans laquelle nous sommes c’est qu’a contrario d’un regard rapide porté sur des mobilisations rendues inutiles par manque de résultats, celles-ci pèsent fortement et durablement. Si la séquence sur les retraites n’est pas close et que cette question est toujours sur le devant de la scène, c’est bien le résultat du mouvement social d’ampleur qui a eu lieu, si le choc des savoirs est petit à petit vidé de sa substance c’est bien parce que la résistance a été forte…
Au-delà de ce contexte national, même s’il faut se réjouir qu’il y ait enfin une trêve dans la bande de Gaza, il ne faut pas oublier les conflits qui perdurent dans le monde et qui poussent Emmanuel Macron à appeler la jeunesse à renforcer les armées, la montée de l’extrême droite avec son lot de racisme, de xénophobie, de sexisme… à l’image de l’investiture de Donald Trump et d’un Elon Musk sans complexe. Ce n’est pas dans ce monde que nous voulons vivre et ce n’est pas celui que nous voulons laisser à nos enfants et petits-enfants !
Ce climat anxiogène, renforcé par un pouvoir d’achat en berne pour beaucoup, renforce le repli sur soi et la perméabilité aux discours démagogiques ou nauséabonds visant l’autre comme responsable de ses maux. Seule la mobilisation de tous et toutes pour un autre projet politique, pour une société apaisée, plus juste, plus humaniste peut conduire vers d’autres horizons. Tous les combats menés sur l’écologie, les salaires, la protection sociale, l’éducation… participent de la construction de cet ailleurs et il faut que nous y prenions toute notre part. C’est en ce début d’année, le vœu d’un tous et toutes ensemble pour l’avenir que nous formulons.
Bonne et heureuse année 2025 à chacun et chacune d’entre vous !
Édito écrit le 21 janvier 2025