Bulletin Secteur Retraité·es – Avril 2025

Dessiner un autre avenir

Les nombreux conflits et guerre, l’instabilité mondiale renforcée par l’élection de Trump, ses déclarations, sa politique poussent les états libéraux comme la France avec E. Macron à développer des « économies de guerre ». Ce modèle économique prévoit notamment un renforcement des capacités militaires à hauteur de 5 % du PIB. Alors qu’on nous répète à l’envi que la France est surendettée, qu’il n’y a plus d’argent, il nous faudrait trouver des dizaines de milliards pour répondre à ce nouveau mantra belliciste. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’une nouvelle fois, par l’abus de langage habituel sur la simplification, ce sont les services publics et leurs agent·es qui en paieront le prix fort. D’ores et déjà, la continuation du blocage du point d’indice, la non mise en œuvre de la GIPA et la moindre indemnité journalière des congés maladie sont annoncés, mais le premier ministre est allé plus loin en reniant ses promesses et en annonçant, en plein « conclave », qu’il était hors de question de revenir sur la retraite à 64 ans…

Comme dans toute guerre ou tension, le libéralisme décomplexé profite du moment pour amplifier les casses sociales et pour détricoter l’État social. L’économie prime sur tout le reste et même sur les recherches diplomatiques de construction de la paix. Est-ce de ce modèle de société dont nous avons besoin ? Est-ce que la nécessité de se protéger doit s’opposer à une protection sociale de qualité, à des revalorisations salariales et des pensions ? Au développement des services publics sur l’ensemble du territoire ?

De l’argent il y en a mais encore faut-il avoir le courage politique de le mobiliser en rehaussant les contributions des grands groupes et des plus fortunés. Il est impossible de rester spectateur/spectatrice des changements qui s’opèrent et qui pourraient être durables. Le 1er mai doit être l’occasion de porter un tout autre projet et des revendications pour un mieux vivre ensemble, pour une autre répartition des richesses, pour les services publics, pour les agent·es… Le contexte est anxiogène mais se laisser submerger par lui serait un mal encore plus conséquent pour l’avenir. Rester mobilisé·e et revendicatif·ve en conservant la part d’utopie qui est en chacun et chacune d’entre nous permettra de peser pour d’autres horizons.

Édito écrit le 2 avril 2025

benoit.hubert@snepfsu.net

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