Bonjour à toutes et tous,
Je vais éviter de dire que nous sommes face à une rentrée sociale, politique et scolaire bien particulière parce que j’ai le sentiment que depuis plusieurs années nous faisons ce constat. Pour autant, celle-ci bat des records à bien des égards. L’introduction à nos débats ne fera pas un tour exhaustif des éléments d’actualité mais relève de choix, nécessairement tronqués et arbitraires qui doivent d’une part nourrir nos débats et d’autre part permettre de mesurer les rapports de force et les contextes dans lesquels il nous faut inscrire nos luttes syndicales à venir et la campagne que nous avons à mener pour faire progresser le sport, l’EPS et le sport scolaire au bénéfice de tous les jeunes et plus largement.
Je ne peux commencer ce topo sans évoquer très rapidement un contexte international qui, s’il peut sembler loin, impacte directement nos sociétés. C’est d’abord un contexte de guerres et de conflits qui loin de s’éteindre fait courir des risques d’embrasement de plus en plus inquiétants. C’est la guerre en Ukraine avec une offensive sur le territoire russe qui engendre une contre-offensive dans la région de Kourks. Guerre qui perdure avec des enjeux géopolitiques qui parfois la dépasse sans que la diplomatie pour la recherche de la paix prenne le pas. Ces problématiques se retrouve dans le conflit entre Israël et la Palestine. Après un an sans répits, ce conflit fait toujours autant de victimes et jette une grande partie de la population dans une précarité extrême tant au plan de la nourriture et de l’eau qu’au plan sanitaire. Les frappes israëliennes se mènent de plus en plus sans discernement vers des cibles civiles comme dernièrement sur une école faisant 18 morts. Israël mène des frappes également en cisjordanie, en zone humanitaire (19 morts), frappe de sites militaires en Syrie… et ça ce n’est que pour début septembre… Les arguments sont toujours de même nature, on y aurait repéré des personnalités du Hamas… Ce faisant c’est toute la stabilité du proche orient qui se joue avec un risque d’embrasement régional d’autant plus avec l’attaque au Liban en faisant exploser les bippeurs et les talkies walkies utilisés par le Hezbollah qui a fait au moins une trentaine de morts et des milliers de blessés. La population israélienne se fait de plus en plus entendre pour contester les choix opérés par Netanyahou et son gouvernement extrémiste.
C’est aussi des atteintes de plus en plus grandes au droit fondamentaux, aux droits de l’Homme comme en Afghanistan où les Talibans après avoir couvert les femmes des pieds à la tête, les avoir empêchées de travailler, de s’instruire, de jouer de la musique, de se promener dans les parcs, de regarder dans les yeux les hommes, de voyager seules…, vont maintenant jusqu’à les priver de leur voix dans l’espace public – La loi visant à « promouvoir la vertu et prévenir le vice » contrôle tous les aspects de la vie des Afghans, de l’habillement aux interactions sociales, dont la tenue et la longueur de la barbe des hommes, l’interdiction de l’homosexualité, de la musique dans les lieux publics et des congés autres que ceux du calendrier religieux musulman.
Impossible de faire le tour de tous les conflits dans le monde. On aurait pu évoquer la guerre au Soudan ou dans d’autres pays d’Afrique mais je voudrais terminer sur un autre point.
On assiste à un développement de plus en plus conséquent de vérités alternatives, de paroles racistes et sexistes décomplexées, de montées des extrémismes comme on peut encore le constater dans les débats américains pour la future élections présidentielles où Trump de fake news en fake news parle des migrants d’Haïti en parlant de “mangeurs de chats et de chiens” ou encore de Vance qui parle de “femmes à chats” qui serait l’incarnation des « Américaines malheureuses » qui voudraient rendre « le pays malheureux aussi »…
Dans tous ces pays, comme dans le nôtre (avec par ex le procès Pelicot et les propos scandaleux qui y sont tenus), le moyen le plus efficace de lutte contre les VSS, les extrémismes quels que soient le niveau ou la nature de leur expression reste l’Education et c’est la raison pour laquelle elle est aussi attaquée.
La pauvreté dans le monde, comme chez nous, progresse ; l’obscurantisme de la même manière sans que rien ne change et que d’autres continuent de se gaver et toujours les mêmes…
Quid de la France dans ce paysage ?
Après des élections européennes dont on nous répète à l’envi qu’elles ne relèvent pas d’un enjeu national et qui ont vu le Rassemblement national arriver largement en tête, Macron a voulu se rassurer en provoquant des législatives anticipées espérant assoir sa légitimité sur un vote en faveur de sa politique. Contre toute attente, il a donc provoqué une dissolution. Le résultat des urnes n’a pas répondu à ses attentes puisqu’on observe une tripartition sans qu’aucun groupe n’ait de majorité absolue. Le mouvement initié par la gauche en se rassemblant autour d’un programme du Nouveau Front populaire provoque une belle dynamique et arrive en tête à ces législatives.
Reconnaitre la victoire du programme du Nouveau Front Populaire et nommer un ou une premier∙e ministre du NFP, c’était reconnaitre l’échec patent d’une politique menée depuis 2017, politique conduite par des gouvernements sous le diktat d’un Macron jupitérien qui se voit non seulement président de la République mais aussi premier ministre et ministre à lui seul… La gouvernance du pays c’est lui et il était donc inconcevable qu’il reconnaisse le résultat des urnes et qu’il en tire les conséquences. Au lieu de se poser comme garant des institutions, de respecter le vote et de laisser l’expression démocratique à l’Assemblée nationale, il s’est érigé comme garant de la stabilité des institutions et a manœuvré avec l’appui du RN pour trouver un chef de gouvernement qui ne ferait pas l’objet d’une censure immédiate. Il a donc construit sur des sables mouvants une alliance des droites allant d’ensemble pour la République au Rassemblement National. Pas sûr que cet attelage perdure très longtemps et survive à un premier débat sur le budget qui, à n’en pas douter, fera de nouveau l’objet de 49.3 tous azimuts… Hors RN, on peut aussi s’interroger sur le positionnement qu’adoptera Ensemble dont Attal revanchard a pris le leader cheap…
Le challenge d’une continuité des politiques néo-libérales telle qu’elles sont menées sans provoquer de chaos relève de la quadrature du cercle. Comment faire 100 milliards d’économie, réduire les 111% de dettes publiques sans revenir sur la politique de l’offre, sans rechercher de nouvelles sources de financement, sans s’attaquer frontalement à la répartition des richesses, sans remettre en cause les nombreux cadeaux aux entreprises sans contrepartie ? Les solutions apportées jusqu’alors minent les services publics, hôpitaux, Ecole et d’autres, attaquent les statuts de la Fonction publique, grève le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Le macronisme se trouvera pris en étau entre le RN et les diktats de Bruxelles et il est fort à parier que les lignes politiques ne subiront aucune inflexion. Les pseudos solutions envisagées (économie à tous les étages) sont à l’opposés du projet porté dans les urnes et le déni de démocratie orchestré par Macron aura des effets durables. Effets qui risquent de se prolonger lors du vote aux présidentielles de 2027 dont le RN pourrait tirer profit si d’ici là le mouvement social ne parvient pas à inverser la tendance.
Profitant des Jeux Olympiques et Paralympiques, Macron aura procrastiné plusieurs mois pour nommer un premier ministre, confiant les « affaires courantes » à ses ministres démissionnaires. Après plusieurs ballons d’essai arbitré par le RN, il aura fini par nommer Barnier chef du gouvernement. Un membre de LR qui a obtenu 8% aux dernières législatives… Sans faire d’histoire, je suis loin d’être historien, cette « mesure » n’est pas une première mais il faut remonter à la 4ème république pour voir 5 premiers ministres qui étaient issus du groupe le plus faiblement représenté. Leur durée de vie moyenne à ce poste avait alors été de 6 mois… Ce peut être une raison de la procrastination… 3 mois d’attente + 6 mois de vie potentielle + un empêchement du RN à s’opposer fermement compte tenu de son calendrier judiciaire, on peut atteindre l’année qui permettrait à Macron de dissoudre à nouveau… Je sais ça fait machiavélique mais de la part de Macron serait-ce surprenant ? Nous sommes quand même à 102 jours sans gouvernement…
Barnier n’est pas inconnu pour nous. Lors des primaires de la droite où il était arrivé en queue de peloton avec 24%, il affirmait que « le collège unique » était « un échec et une fabrique d’injustice », qu’en matière de pédagogie, il fallait « se concentrer sur les savoirs fondamentaux et le ‘savoir lire, écrire et compter à 10 ans' ». Il proposait d’organiser des programmes d’histoire en « revenant à la narration chronologique », de faire de l’étude des matières numériques et du code informatique « une matière à part entière dès le collège » et que « l’apprentissage devienne une filière d’excellence », en augmentant le nombre d’apprentis à partir de 14 ans et en « mettant fin au collège unique ». Son projet nécessitait de donner plus de liberté aux chefs d’établissement notamment pour « recruter les équipes éducatives les mieux adaptées à leurs élèves et pour nouer des partenariats avec les collectivités territoriales et les acteurs privés ».
Concernant les enseignants, Il envisageait de revoir leurs missions pour « intégrer davantage de tâches de préparation, de formation continue, de gestion de la classe, de relation avec les parents ».
Lors de son discours d’investiture le 5 septembre, il a annoncé un « Accès aux services publics » avec l’école comme priorité de son gouvernement, « sécurité du quotidien », « maîtrise de l’immigration », « travail et niveau de vie des Français », réponse à la « dette financière et écologique », « respect des partenaires sociaux ». Pour celles et ceux qui attendaient une véritable rupture, il faudra encore attendre… Sur le respect du dialogue social il nous faudra aussi attendre des actes tant ce dialogue aura été minoré, ignoré, bafoué rendant cet exercice bien souvent inutile. Redonner ses lettres de noblesse au dialogue social nécessite de rompre avec des années de rejet qui ont installé dans les consciences institutionnelles et administratives sa prétendue inutilité.
Macron ne tire aucun enseignement sur sa manière de conduire les affaires de l’Etat comme en témoigne son nouveau « fait du prince ». Sur pression de van der Leyen, Breton démissionne et Macron nomme Séjourné commissaire européen sans prendre attache avec Matignon comme il aurait dû le faire dans le cadre d’une cohabitation (même si on peut considérer que c’est une droite qui cohabite avec une autre…)
Si pour l’heure elle est suspendue jusqu’à la nomination d’un gouvernement, la présentation du budget début octobre sera le révélateur de la politique qui sera poursuivi et donnera à voir la réalité de certains engagements. Face à un déficit public qui pourrait atteindre 5,6 % du PIB, contre 5,5 % l’an dernier, il faudrait, pour répondre au diktat européen, trouver environ 30 milliards d’euros pour 2025, selon la direction générale du Trésor. Des voix se font entendre pour rompre avec le dogme des baisses d’impôts qui se veut être un marqueur de la Macronie pour faire participer davantage les personnes les plus aisées et les grands groupes industriels, ce que le premier ministre ne semblerait pas écarter de prime abord. Avant même la nomination du gouvernement c’est là la première escarmouche entre le président, les macronistes et le premier ministre.
Compte tenu des « lettres plafonds » (qui représentent les crédits que chaque ministère sera autorisé à dépenser mais aussi des effectifs don il pourra disposer) qu’Attal, premier ministre démissionnaire a fait parvenir à sa quarantaine de ministres également démissionnaire, nous pouvons avoir les plus grandes craintes. Les coupes risquent fort d’être conséquentes, l’austérité renforcée, les services publics déjà à l’os, dans le viseur tout comme ses agents. Il suffit de voir la récente attaque sur une prétendue hausse de l’absentéisme (qui sont des arrêts de travail) des fonctionnaires sur la base d’un rapport de l’inspection générale des affaires sociales et l’inspection générale des finances à la demande du Premier ministre, Gabriel Attal…
Ces crises budgétaires, démocratiques, politiques, diplomatiques ne doivent pas en faire oublier celle majeur du climat. Mais il serait hasardeux et maladroit de ne la considérer qu’en dehors de tous rapports avec les questions précédentes. Selon Copernicus, il est « de plus en plus probable » que l’année 2024 sera la plus chaude jamais enregistrée. C’est la conclusion du nouveau bulletin mensuel du programme d’observation du climat de l’Union européenne. Fin juillet, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a ainsi appelé à un sursaut au niveau mondial pour faire face à « l’épidémie » de la chaleur extrême. L’Organisation mondiale de la santé révéle que la canicule fait plus de 175.000 morts tous les ans en Europe. Et pourtant… là non plus, on ne perçoit pas les changements d’orientation nécessaires et indispensables
On pourrait continuer longuement cette litanie de maux mais venons-en au cœur de notre syndicalisme : l’Education.
De grandes « innovations » étaient attendues en cette rentrée (rassurez-vous il s’agit bien ici d’ironie) :
- la mise en place de cours d’empathie dans plus de 1000 écoles : dans une société de l’empathie avec l’image quotidienne de nos politiques qui en font la démonstration, il fallait bien enseigner l’empathie aux élèves,
- Des évaluations nationales quasiment à tous les niveaux avec des évaluations d’établissements pour bien évidemment venir en aide à tous nos élèves et non pour piloter le système et contraindre les pédagogies des enseignants
- des uniformes expérimentés qu’on appelle maintenant des « tenues uniques » parce qu’il est bien connu qu’habillé de la même manière il n’y a plus de discriminations
- La mise en place de pauses numériques tout en développant de plus en plus l’outillage numérique et le recours au numérique dans les cours
- Un nouveau DNB qui devait advenir mais qui ne verra pas le jour cette année
- une prépa seconde dont un des critères d’accès pour les élèves volontaire est la non obtention d’un DNB qui ne change pas
- un toilettage des programmes dont celui d’EPS dont on ne sait rien
- une réécriture du socle dont on ne sait rien de plus
- des groupes de niveau renommé groupes de besoin dont on avait pas besoin et qui déstructure l’organisation des enseignements de collège
- une réforme de la formation des enseignants qui fort heureusement n’a pas pu, pour l’heure, être mené à termes (mais nul doute qu’elle reviendra sur le tapis et il nous faut y être vigilant voire pro-actifs)
- …
Faire le tour serait trop long mais une constante à tous ces dispositifs très largement contestés c’est qu’ils sont construits sur des bases idéologiques par des « sachants » dont les personnels de l’éducation et leurs représentants ne sont pas, qu’ils ne visent in fine qu’à dégager des élites, à opérer des tris entre les élèves. Et comme la réussite scolaire est fortement corrélée au milieu social, à orchestrer la reproduction sociale des élites. Les groupes de besoin si, comme l’ont exprimé le SNES et le SNPDEN se sont installés de manière variables dans environ 30 à 40% des collèges, là ils ont été mis en place ils ont eu des impacts sur l’ensemble de l’organisation des collèges y compris pour les enseignements d’EPS qui se sont vu pour la plupart dans l’obligation de revenir aux 2h+1 avec tous les impacts sur les apprentissages, la qualité de l’enseignement, qui ont perdus des créneaux d’AS, qui se sont vu privé de moyens pour le soutien natation et j’en passe.
Dans un contexte où l’Education nationale faute de recrutement suffisant : il manque un enseignant dans au moins 56% des collèges et lycées selon le SNES, 1246 heures non assurées en EPS à cette rentrée sur la base des retours encore trop peu nombreux de l’enquête de rentrée ; manque qu’on essaie de combler par petites annonces, la gabegie de moyens qui pourraient être dédiés à l’amélioration du système se fait de plus en plus criant. Récupérer les moyens alloués à l’APQ, aux 2h de sport au collège, au SNU (dont le dernier chiffrage de la cour des comptes estime qu’une généralisation avoisinerait les 10 milliards), les 25 milliards donnés sans contrepartie aux entreprises pour développer l’apprentissage ou encore à la hauteur des moyens distribués à l’enseignement privé, devient une lutte nécessaire voire vitale dans le contexte de construction budgétaire. Pourtant, au lieu de chercher à améliorer les taux d’encadrement, de diminuer les effectifs de classes, de recruter de manière conséquente l’IGESR et l’IGF propose d’autres pistes pour répondre à une prétendue baisse démographique et aux contraintes budgétaires. Deux pistes essentielles à retenir pour s’y préparer, une première qui prévoit la fermeture de 300 à 600 classes à l’école primaire, entre 1000 et 1450 classes au collège et des suppressions de poste -entre 1380 et 1820 Temps plein et une deuxième qui vise à ajuster l’offre éducative « dans une recherche de meilleure cohérence du nombre d’élèves par établissement au niveau national et en prenant en compte le temps de trajet d’un élève à son établissement », piste qui entrainerait 1925 fermetures d’écoles et 33 collèges…
Comme je suis très long et trop long, je n’évoquerai pas les problématiques du sport scolaire parce que nous y reviendrons ou encore la dernière publication de l’OCDE qui montre une augmentation du financement du privé ou encore que la pénurie d’enseignants impacte davantage les élèves défavorisés. Par contre, un mot sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de cet été. Si le bilan doit encore en être fait (et je ne pense pas que la commission héritage qui vient d’être installée et qui ne reflète en rien la diversité à l’œuvre dans ces jeux mais plutôt un entre-soi où le satisfecit sera la norme d’autant plus que l’objet consiste à « voir ce qui a marché et s’en inspirer pour la suite »), il serait difficile de ne pas noter cette grande réussite et l’engouement qu’ils ont suscité. Des exploits, des performances, un public présent en masse, des jeux paralympiques extraordinaires qui ont pu nous scotcher devant la capacité d’utiliser son corps pour produire des performances exceptionnelles. On pourra y revenir mais la question qui se pose maintenant est quid d’un héritage ? des anneaux qui resteraient sur la tour Eiffel ? de l’APQ et des deux heures de sport ? une journée pour célébrer le sport tous les 14 septembre en oubliant qu’il existe une semaine européenne, que M.G. Buffet avait déjà installé cette journée et que Macron fait ça la veille de la journée nationale du sport scolaire ? D’héritage il n’y en aura pas sauf si nous, tous ensemble, nous prenons cette question à bras le corps et que nous le construisions. Nous avons déjà travaillé le sujet l’an passé en menant notre grande campagne pour les 4h qui a eu un impact non négligeable, loin de là puisque cette proposition a été reprise par l’ensemble des partis de gauche et même au-delà.
Nous allons, et nous avons déjà commencé au niveau national, travailler à la construction d’une grande loi d’orientation et de programmation pour le sport. Pour cela nous avons déjà rencontré des responsables sport de partis politiques, des députés et des sénateurs. Le travail débute mais il semble y avoir une certaine adhésion des partis rencontrés. Mais au niveau local les actions doivent également se construire et se développer. Ce CDNE a pour vocation de lancer ce travail de l’année pour un rebond qualitatif et quantitatif de la campagne avec le souci majeur (c’est l’échec de notre dernière campagne) d’entraîner les collègues avec nous.
Ce travail syndical sur nos spécificités ne doit toutefois pas occulter les mobilisations qui se construisent et vont se construire pour l’Ecole, les services publics, les salaires, les retraites. S’il n’y avait que trois dates à retenir pour l’heure ce seraient celles du 21 septembre (samedi donc) parce que c’est la journée mondiale de la paix et que cette manifestation est incontournable compte tenu du contexte international dans lequel nous baignons, la seconde est celle du 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’avortement à l’heure où ce droit est de plus en plus remis en cause et bien sûr le 1er octobre où nous devons tout faire pour être le plus nombreux possible.