Qui n’a pas déjà vibré en regardant un beau geste ? Qui ne s’est pas pris pour un grand champion en marquant un panier de basket ? Qui accepte de se prendre des coups et d’en donner en retour sans vouloir faire mal ?
Les émotions font partie intégrante des activités sportives. Elles sont vibrantes ou destructrices. Elles sont ressenties dans le défi contre les autres ou contre soi-même. Dans la course, il y a le jeu d’arriver le premier, mais aussi la course poursuite. La conquête du ballon et le succès d’un panier à 3 points.
Mais l’émotion est aussi la maîtrise d’un savoir, l’aboutissement d’un processus d’apprentissage, comme réussir à tenir en équilibre sur les mains.
Vivre des émotions, c’est aussi l’épreuve, la victoire contre ce qui semble être l’impossible. Toutes ces émotions accompagnent les pratiques sportives, elles flirtent avec le débordement, la passion, la joie. Moteur des activités sportives, elles semblent parfois être tout juste tolérées dans les cours d’EPS. Étrange question, « Quelle est la place des émotions en EPS ? ». L’EPS n’est-elle pourtant pas la discipline qui devrait apprendre à vivre et contrôler ses émotions ?
Avec nous pour en parler :
George Vigarello (Historien français spécialiste de l’histoire de l’hygiène, de la santé, des pratiques corporelles et des représentations du corps), Gilles Ulrich (Maître de conférences à Orsay), Jérôme Visioli (Maître de conférences à l’université Rennes 2, au sein de l’UFR STAPS), Paul Devin (Président de l’Institut de Recherches de la FSU), Sylvaine Duboz (Centre EPS & Société), Fanny Richaud (Professeure d’EPS – Académie d’Aix-Marseille), Mehdi Belhouchat (Professeur agrégé d’EPS et formateur à l’Université du Littoral Côte d’Opale)