Courte note sur Politique budgétaire en cours et à venir (PLF 2025)

Par Pascal Anger

Le gouvernement, après avoir fait adopter le PLF 2024 par 49.3 et mis en exécution celui-ci, a décidé de façon arbitraire d’un plan d’économie de 10 Mds en plus sur l’exercice, suite à une croissance surestimée et donc un manque de recettes. Cette coupe impacte encore plus les services publics (SP), leurs agents et leurs missions. Ce déficit de recettes est lié aussi au déficit structurel de recettes depuis 2017 voulu par le pouvoir et à un « amateurisme » pour ce PLF 2024. Une autre coupe de 10 Mds serait à l’ordre du jour.

La préparation du PLF 2025 est déjà démarrée et les cadrages budgétaires par mission seront actés en juillet avec l’annonce de 20 Mds d’économie supplémentaires. Tout ceci est piloté idéologiquement par l’objectif de descendre le déficit public sous le fumeux et mortifère critère européen des 3 % pour 2027.

Pour justifier tout cela, le gouvernement et les médias dominants jouent la « musique » anxiogène et fallacieuse sur l’état de la dette et le déficit public qui seraient la conséquence de trop de dépenses publiques. Ce discours vise la poursuite de la destruction de l’État social en affaiblissant les SP et la protection sociale (PS), au service du capital.

Rappelons quelques faits :

  • La dette française est très demandée et les agences de notation – au service du capital – ne s’y trompent pas en ne dégradant pas la note de la France.
  • La durée moyenne actuellement des emprunts est d’environ 8,5 ans selon l’Agence France Trésor (AFT) et le stock de dette sur le flux des PIB, rapporté à cette durée moyenne, n’est plus que de 12,5 % environ sur un PIB annuel, loin des 109 % !
  • La charge de la dette en exécution selon l’AFT était de 52,7 Mds en 2022 et de 50,1 Mds en 2023, bien moins que ce qui était annoncé. Rapportée aux dépenses publiques, cette charge représente autour de 3 % seulement et ce sont bien des frais liés à des investissements pour l’avenir.
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