L’État n’assure même plus les horaires officiels !

Lot (académie de Toulouse)

Ce petit collège de campagne a une équipe EPS constituée d’une professeure d’EPS à temps plein et d’un BMP de 8 h assuré l’an dernier par une TZR (la seule du département…).

A la rentrée, les 8h de cours des deux classes de 6ème ne sont pas assurés, la TZR est en congé maternité (prévu depuis longtemps) !

La cheffe d’établissement propose alors une autre répartition horaire pour l’EPS : les classes de 5ème, 4ème et 3ème basculent à 2 heures par semaine et ainsi chaque 6ème peut avoir 2 heures d’EPS/semaine.

L’administration est prête à tout pour continuer à faire « tourner la machine » sans recruter. Même à baisser les horaires dûs aux élèves, un vrai scandale : réagissons !

Laure FOLTZER,
secrétaire départementale du SNEP-FSU 46

Pyrénées-Orientales (académie de Montpellier)

Les enquêtes de rentrée mettent en évidence le manque de recrutement.

Des horaires ne sont pas assurés et les chef·fes d’établissement adoptent de nouvelles stratégies censées masquer le manque.

A la rentrée 2022, les administrations de quelques collèges ont réparti le manque sur plusieurs classes en baissant les horaires obligatoires.

Ainsi s’il manque par exemple 3 heures, au lieu de priver une classe de son quota total, elles amputent d’une heure les horaires obligatoires de 3 classes.

Selon le nombre d’heures manquant la pénurie est répartie et des 6ème, 5ème, 4ème ou 3ème se retrouvent à 2 heures/semaine au lieu de 4 ou 3.

La méthode est particulièrement inquiétante. On assiste à une déréglementation dégradant les apprentissages et instituant de nouvelles inégalités. Il nous faut agir pour faire respecter le droit à l’Éducation !

Stéphane TRAZIC,
secrétaire départementale du SNEP-FSU 66

Créteil, une tente pour faire bouger le rectorat !

Depuis la loi de transformation de la fonction publique (LTFP), le gouvernement a fermé tous les espaces de dialogue entre les organisations syndicales et l’administration, sur les sujets de gestion de carrière et d’affectation des enseignant·es.

Quelques exemples des conséquences de cette loi à Créteil :

Collègues affectés sur des postes occupés, mutation décidée alors que les collègues ne l’ont pas demandée, TZR subissant leur 6ème affectation en 3 semaines de rentrée, TZR évincés d’un support qu’ils occupaient depuis plusieurs années alors que celui-ci reste vacant, arrêtés d’affectations antidatés pour gommer des erreurs mais qui privent les TZR d’indemnités de déplacements qui leur sont dues, forfaits AS non attribués, etc… un carnage !

Malgré nos nombreux courriers et coups de téléphone, les promesses du rectorat de regarder ces situations n’ont jamais été tenues. Pour accentuer le rapport de force, le SNEP-FSU Créteil a décidé de planter une tente devant le Rectorat en organisant un relai militant jusqu’à ce que nous soyons reçus, les médias étaient prévenus.

Alors que nous étions prêts à nous installer dans la durée, nous avons été reçus trois heures plus tard par la chef de service de la DPE. Certaines situations ont pu être débloquées, d’autres restent en cours.

Les instances paritaires permettaient, en anticipation, de régler un grand nombre de situations, d’organiser au mieux le service public, de faire respecter les règles. A l’inverse, la LTFP désorganise tout et met en tension les services administratifs du rectorat, qui reconnaissent pourtant le travail du SNEP-FSU.

Le soutien de nombreuses et nombreux collègues à notre initiative nous donne raison. Les opérations de carrière (mutation, affectations, avancement, etc…) ne se feront pas sans les représentant·es élu·es des collègues. Peu importe la méthode, le SNEP-FSU portera la voix de la profession. Nous ne lâcherons pas !

Pierre LAPERCHE,
SNEP-FSU Créteil

PARTAGER
IMPRIMER
Print Friendly, PDF & Email

Nos lecteurs aiment aussi...

Ne rien lâcher !

Le président et le premier ministre sont engagés dans des campagnes de communication. Tout est coup d’éclat et l’un comme l’autre avancent dangereusement avec des idées simplistes et réactionnaires

Pourvu qu’ils/elles aient des muscles

Une première publication a été réalisée par le SNEP-FSU, sur la question des tests physiques. Nous prolongeons ici le débat, en discutant certains éléments mentionnés et en proposant des perspectives pour l’institution dans lesquelles il s’agirait d’inscrire notre profession

Faut-il faire remonter les notes du Bac EPS ?

Après 4 années de mise en place du nouveau Baccalauréat, la DGESCO et l’inspection générale souhaitent que la remontée des notes soit réalisée par AFL ou AFLP et non plus une note globale. Les enseignant·es d’EPS vont donc devoir saisir 3 notes pour les attendus de fin de lycée ou 4 pour le lycée professionnel