Le Courrier de l’établissement – Rentrée 2024 – Un outil du SNES-FSU
L’école publique et ses personnels vont mal. Ils sont attaqués de toutes parts : d’odieux attentats, l’extrême droite aux portes des établissements, des parents qui lui sont affiliés contestant des enseignant·es et des enseignements, des conditions d’étude et de travail ne cessant de se détériorer.
Lors de l’assassinat de Dominique Bernard, par un terroriste islamiste, le ministre a prétendu soutenir l’école publique, effectivement attaquée pour ce qu’elle est : lieu de l’égalité de traitement, de l’accueil de tous, de la construction de l’esprit critique, de l’émancipation par les savoirs, de l’accès à une pleine liberté de conscience.
Pourtant ce sont les politiques de l’abandon de ses personnels et des ambitions de l’école laïque qui se poursuivent : volonté de surcharger de travail avec le Pacte et les heures supplémentaires imposées à des personnels déjà épuisés, destruction des enseignements comme en Sixième, au lycée professionnel ou dans la réforme du collège qui s’annonce.
Aucun effort au budget de la mission enseignement scolaire, au contraire. Ce sont encore 484 emplois en moins dont les lycées et collèges publics devront se passer pour préparer la rentrée 2024. Si nos effectifs élèves commencent à stagner, ce sont près de 9 000 emplois qui auront été supprimés alors que le nombre de nos élèves explosait. L’école publique est à l’os.
Dans les conseils d’administration qui s’annoncent, devant décider de la répartition de la dotation horaire, les représentant·es des personnels auront l’occasion de confronter les paroles ministérielles à son action réelle. Nous y porterons nos revendications pour des politiques sociales et une école ambitieuse. Pour la jeunesse, nous travaillerons à convaincre toutes et tous nos partenaires, représentant·es parents et élèves, que le pays a besoin de plus d’école publique et de personnels respectés.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU
Grégory Frackowiak, secrétaire national