Journée internationale contre les violences faites aux femmes et pour la paix
Ce 25 novembre 2025, nos organisations syndicales continueront de porter haut et fort les voix des résistances féministes qui se lèvent partout dans le monde et d’exprimer notre solidarité internationale envers toutes les femmes et les peuples qui luttent pour la liberté, l’égalité, la démocratie et la justice.
Dans de nombreux pays, les femmes subissent de plein fouet les conséquences de choix politiques qui préfèrent la guerre à la paix, la domination à l’égalité, l’exploitation à la justice. Dans les zones de conflits armés, les viols sont utilisés comme armes de guerre – véritables instruments de terreur et de soumission ; les femmes sont des cibles privilégiées des réseaux de prostitutions et, très souvent privées d’école, les filles sont empêchées d’accéder à un avenir émancipé. En Afghanistan, le régime théocratique, réactionnaire et violent des talibans les efface désormais de l’espace public après leur avoir interdit l’accès aux droits les plus fondamentaux. Ces violences ne sont pas des « dégâts collatéraux ». Elles sont le reflet d’un système patriarcal organisé que nous devons combattre ici comme partout.
En France, l’injustice et les inégalités sociales s’amplifient derrière un budget public sexiste porté par les politiques d’austérité. Quand l’État taille dans les services publics, ce sont les femmes qui trinquent doublement : en tant qu’agentes et en tant qu’usagères. Chaque fermeture de service public, chaque suppression de poste, chaque réforme dictée par la logique comptable fragilise toujours plus les femmes. Les coupes drastiques dans le budget pèsent lourdement aussi sur les associations féministes en première ligne pour protéger les femmes victimes de violences. Ce sont elles qui écoutent, hébergent, accompagnent – pendant que l’État se désengage. Exiger un budget ambitieux qui permette aux services publics et aux associations de mener leurs missions en fonction des besoins n’est pas une option : c’est une urgence politique et sociale.
Le 25 novembre n’est pas une commémoration, c’est un moment fort et revendicatif où les femmes du monde entier s’expriment d’une même voix pour exiger de vivre dans un monde en paix débarrassé de toutes les violences sexistes et sexuelles. Nos organisations syndicales appellent à rejoindre massivement les manifestations organisées partout en France.
Sophie Vénétitay (Secrétaire générale du SNES-FSU)
Coralie Benech (Cosecrétaire générale du SNEP-FSU)
Axel Benoist (Cosecrétaire général du SNUEP-FSU)





