Le président et le premier ministre sont engagés dans des campagnes de communication. Tout est coup d’éclat et l’un comme l’autre avancent dangereusement avec des idées simplistes et réactionnaires. Dans un long discours, G.Attal renvoie la violence des jeunes à des responsabilités strictement individuelles sans jamais faire référence à la violence de la société, violence car les jeunes n’ont pas de perspective d’emploi, violence de la ghettoïsation des logements, des écoles, violence qui va s’aggraver avec les mesures « choc des savoirs ». Le tri des élèves, le tout répressif, les sanctions à l’école comme réponse à une jeunesse en souffrance qui a besoin de perspectives, de prévention et d’accompagnement. Les gouvernements Macron ont supprimé plus de 8 000 postes depuis 2017, et des milliers d’emplois d’éducateurs·rices. Quelle image est renvoyée à cette jeunesse ? Quelle image encore lorsque la moitié des membres du gouvernement a été mise en examen et lorsque plus d’une moitié est millionnaire ?
La violence existe, elle est insupportable. Les derniers événements atroces de Montpellier, de Viry-Chatillon nous interpellent. Mais au SNEP et à la FSU nous y voyons d’autres réponses que la répression. Il est nécessaire d’investir dans l’école, dans la jeunesse, dans les services publics pour réduire les inégalités car d’autres choix économiques et politiques sont possibles.
A l’approche des élections européennes, la percée de l’extrême droite ne doit pas être considérée comme une fatalité, il faut œuvrer partout pour que chaque citoyen·ne aille voter pour des candidat·es qui portent nos valeurs et nos revendications.
Les 1er mai, 25 mai et 9 juin, mobilisons-nous massivement.