Des grandes intentions aux actes, un véritable gouffre !

Par Benoit HUBERT

La construction budgétaire est le reflet des réels engagements politiques d’un pays. Les belles intentions à coup de déclarations et de communications médiatiques ne servent bien souvent qu’à masquer une réalité qui est tout autre et à tromper l’opinion publique. Ainsi, à entendre les gouvernements successifs, la France serait engagée dans la transition écologique face au réchauffement climatique mais dans le même temps programme une baisse de 35 % du budget de l’ADEME (agence publique qui lutte contre le réchauffement climatique et la dégradation des ressources). Par ailleurs, le pouvoir d’achat des français, qui est une priorité, se heurte à une hausse des prix de l’électricité et du gaz et du reste à charge pour les soins ; le plein emploi à conquérir voit la suppression de 1 000 ETP au ministère du travail ; le sport, grande cause nationale, est touché par la suppression de 40 postes dans un ministère à l’os ; et l’Éducation nationale dont le budget doit être sanctuarisé est frappée d’une suppression de 4 035 ETP…

De l’autre côté, les budgets de l’armée et de la justice progressent et celui de l’intérieur est abondé de 587 millions d’euros… Par la lecture de ces budgets, tout est dit des orientations politiques poursuivies. Tous les projets et programmes portés en majorité par les Français lors des dernières législatives sont rejetés pour continuer une politique sécuritaire, antisociale voire réactionnaire. Seul le levier de la « maitrise des dépenses publiques » est activé sans recherche véritable de nouvelles recettes. Sous l’œil de Bruxelles et des marchés financiers, le gouvernement cherche 60 milliards d’ « efforts budgétaires ». Pourtant, d’autres solutions que celles qui visent à attaquer une nouvelle fois les services publics et la Fonction publique existent pour renflouer les caisses de l’État.

L’Éducation nationale est frappée d’une suppression de 4 035 ETP…

La FSU mène campagne pour montrer que certaines recettes pourraient facilement être trouvées : rétablir l’ISF pour 10 milliards d’euros, suppression de certaines niches fiscales (7 milliards), rétablir le taux de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (9,3 milliards), taxer les superprofits (20 milliards), supprimer la flat tax (3 milliards)… On pourrait ajouter la suppression du SNU pour 5 milliards, le port de l’uniforme, le pacte, le choc des savoirs et bien d’autres dépenses inutiles et inefficaces.

Compte tenu de ces budgets qui entrent en discussion à l’Assemblée, il nous faut, pour un véritable impact des JOP sur la pratique physique et sportives de tous et toutes, intervenir auprès des député·es pour construire d’autres budgets respectueux des engagements. Le SNEP-FSU a mis en place à cet effet un module d’interpellation. S’en saisir pour peser est primordial ! Alors, tous et toutes à vos claviers.  

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