2021, l’année des luttes collectives
Entre crise sociale, crise économique, écologique, politique, démocratique, sécuritaire, sanitaire,… confinement, déconfinement, couvre-feu, etc., rien ne nous aura été épargné en 2020 ! Une année difficile sur bien des plans, tant professionnels que personnels. Le ras le bol est fort et les fêtes de fin d’année qui, traditionnellement, permettent de se ressourcer, n’auront pas permis le bol d’air suffisant pour retrouver un certain allant.
Il était temps que cette sombre année se termine et que s’en profile une nouvelle. Espérons que 2021 sera de meilleure facture même si cette nouvelle année ne débute pas sous les meilleurs auspices.
Le cadeau laissé par Blanquer avant les vacances nous laisse entrevoir une année qui sera rude. Plus de 1 800 postes supprimés dans le second degré avec un contexte de hausse significative du nombre d’élèves, une augmentation équivalente du nombre d’heures supplémentaires…, aucun doute, le ministre travaille bel et bien à l’amélioration de nos conditions de travail…
Dans le même temps, le localisme que nous dénoncions avec la réforme du lycée et du baccalauréat, franchit un cap supplémentaire avec le projet d’une nouvelle loi. La loi 4D comme Décentralisation (transfert de compétences de l’État vers les collectivités territoriales), Déconcentration (délégation des moyens et des pouvoirs de décision de l’administration centrale aux services extérieurs de l’État), Différenciation (attribuer par la loi des compétences spécifiques à une collectivité territoriale, ou la capacité des collectivités territoriales à exercer de manière différente une même compétence), Décomplexification… Cette loi aurait déjà un impact très direct sur la santé scolaire qui serait transférée aux collectivités territoriales, mais on peut également y voir le projet de réforme de l’Éducation Prioritaire qui sera expérimenté à la prochaine rentrée avec allocation différenciée des moyens, disparition, à terme, des labels et de tout ce qui s’y rapportait au bénéfice des enseignants…
Par ces quelques exemples, sans parler d’une revalorisation dont on ne voit rien venir ni même d’une refonte des métiers suite au Grenelle de l’Éducation qui nous fait craindre le pire, on voit bien que l’année 2021 ne sera pas de tout repos…
Pour autant, loin de tout défaitisme, de tout fatalisme, ce sera par les luttes que nous saurons mener, tous ensemble, que nous pourrons peser sur l’avenir. Alors, je vous souhaite une bonne année à toutes et à tous, une année enthousiasmante, riche en travaux collectifs, débarrassée du poids de la pandémie pour le retour à une vie « normale » et une année qui voit la réalisation de vos voeux les plus chers !
