Un gros coup de semonce qui doit avoir des suites encore plus massives

Après les mobilisations du 17 janvier sur les questions d’éducation, la mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier marque fortement le rejet des Français. Travailler jusqu’à 64 ans pour toucher des retraites amoindries, c’est NON ! Près de 2 millions de salarié-es, de retaité-es, de jeunes se sont mis en grève et ont défilé dans plus de 200 lieux pour dire haut et fort qu’ils et elles ne voulaient pas de cette réforme. Une expression démocratique d’ampleur que l’exécutif, tout en en reconnaissant l’importance nie totalement. Le président de la République en voyage à l’étranger alors même que le feu couve dans le pays donne le ton : « nous devons faire cette réforme », « J’ai dit les choses clairement pendant la campagne », « On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’élections il y a quelques mois ». Il se drape derrière sa légitimité faisant mine d’oublier que la majorité des électeurs l’ont placé en tête pour faire barrage à l’extrême droite…

Face à ce déni, cet aveuglement idéologique pour servir des intérêts financiers contre les salarié-es, toutes les organisations syndicales se sont réunies pour analyser le mouvement et envisager les suites. La nécessité d’un temps fort encore plus conséquent émane de ces discussions et la date du 31 janvier a été arrêtée. Cette date ne signifie pas que la période entre le 19 et le 31 doit être laissée de côté, bien au contraire ! Les mobilisations sectorielles, les rencontres de toute nature doivent être mises à profit pour expliquer encore les effets néfastes de ce projet de réforme et entraîner encore plus de monde dans les rues. Le droit constitutionnel de faire grève et de manifester a été inscrit pour répondre à la nécessité de l’expression populaire entre les phases électorales. Une élection n’a jamais donné blanc-seing à un homme, une femme, un parti dans l’application totale d’un programme. La seule possibilité, en dehors d’un référendum qui ne sera jamais mis en place, de porter la voix des citoyen-nes est dans l’utilisation de ce droit.

La situation faite à l’Education (suppression de postes, fermetures d’établissements, DHG en berne, absence d’annonces sur une vraie revalorisation salariale, réformes du collège, de la voie professionnelle, dégradation des conditions de travail…) n’est pas déconnectée de la problématique des retraites. Comment continuer à travailler jusqu’à 64 ans et plus dans ces conditions ? Mobiliser sur les questions éducatives en préparant la nouvelle journée interprofessionnelle est une nécessité pour les jours à venir.

Pour permettre la massification de ces actions, le SNEP-FSU continuera à vous informer et à vous donner les outils nécessaires de compréhension et d’analyse. Dans le même temps il déposera hebdomadairement des préavis de grève pour couvrir l’ensemble des enseignant-es d’EPS.

Face à la morgue et à la surdité du gouvernement, préparons un 31 janvier monumental !

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