Le manque d’anticipation et de prise en compte de la situation sanitaire au regard des réalités quotidiennes maintes fois décriées trouvent une nouvelle fois un écho particulier avec l’organisation de la « semaine olympique et paralympique » sur le thème de la santé du 1er au 6 février.
Quelle que soit la situation, quel que soit l’état d’une profession à qui on interdit de faire pratiquer les élèves en milieu couvert sans aucune justification, le ministère reste campé sur un calendrier préétabli en incitant les équipes d’établissement à proposer des organisations visant à faire la promotion des bienfaits de la pratique sportive et des jeux olympiques et paralympiques.
Contraints au jour le jour à des adaptations, compte tenu des conditions climatiques, à des impossibilités de pratiquer, les enseignants d’EPS sont épuisés et le mal-être est de plus en plus fort. Pour autant, cela n’émeut nullement le ministère de l’Education nationale qui, coûte que coûte, maintient un calendrier qui dessert les objectifs qu’il se fixe lui-même.
Au comble du mépris, les ministères, qui habituellement se déplacent sur ces organisations pour montrer l’importance des pratiques, ont décidé de ne pas aller à la rencontre des professionnels et de constater sur le terrain les conditions dans lesquelles il les place.
La communication tous azimuts, mal pensée, méprisante, ne peut faire office de politique.
La profession a besoin d’actes forts et non de déclarations ou de manifestations hors sol. Dès à présent, les professionnels exigent une visibilité de sortie de crise avec des moyens et des dispositifs permettant d’y répondre au mieux. Alléger dès à présent les effectifs pour une reprise facilitée de l’EPS en installations couvertes, est essentiel.