Après les fermetures dues à la crise COVID, c’est un nouveau scandale que dénonce le SNEP-FSU.
Avant la crise COVID : 10 % des classes élémentaires n’avaient pas du tout accès à un enseignement de la natation (ministère des Sports 2015). Plus de 25 % des élèves entrant en 6ème ne savaient pas nager (rapport IGJS et IGEN, 2019). L’enquête noyades 2018 de Santé Publique France affiche une augmentation de 30 % (78 % pour les moins de 13 ans).
Depuis les confinements liés au COVID le coût social des fermetures de piscines est extrêmement lourd, avec une génération de 800 000 élèves qui n’a pas pu apprendre à nager en 2020 et 2021.
Préserver l’équilibre financier avancé par les sociétés privées qui gèrent certaines piscines, ne doit pas passer avant l’intérêt général. C’est une vision réductrice qui oublie tous les bénéfices éducatifs, de santé, de loisirs et de sécurité. Le SNEP-FSU dénonce depuis de nombreuses années les conséquences souvent désastreuses du recours aux Délégations de Service Public (DSP) avec notamment, pour les piscines, un coût d’entrée élevé.
Il est urgent que les pouvoirs publics agissent pour répondre aux priorités en matière de prévention que sont « La lutte contre les noyades et le développement de l’aisance aquatique » (source Eduscol) et développer la pratique sportive.
Vu l’urgence de la crise climatique et de l’énergie, le SNEP-FSU demande à l’État d’aider financièrement les collectivités pour baisser les consommations énergétiques de leurs piscines. Des travaux de rénovation peuvent être entrepris (l’isolation des façades, toiture et menuiseries permet jusqu’à 50 % d’économie d’énergie). L’utilisation d’énergies renouvelables et de récupération devient aujourd’hui incontournable.
Le SNEP-FSU demande la mise en place d’un « plan massif d’investissement pour la transition écologique » des équipements sportifs pour permettre aux collectivités de s’engager dans la bifurcation énergétique et développer la pratique sportive.
Maintenir les piscines ouvertes, particulièrement aux scolaires et aux sportif·ves, est indispensable. C’est une question de santé et de sécurité publiques.